Mur marocain

Le mur marocain, mur de sécurité ou mur du Sahara occidental est un ensemble de huit murs défensifs d’une longueur de plus de 2 720 km construits par le Maroc dans le territoire occupé du Sahara occidental. Il s’agit d’une zone militaire comprenant des bunkers, des clôtures et des champs de mines, construite pour protéger le territoire effectivement occupé par le Maroc des incursions du Front Polisario et pour empêcher le retour des réfugiés sahraouis dans le territoire.

Caractéristiques

La construction s’est inspirée de la ligne Bar Lev, construite par Israël le long du canal de Suez ; le mur a été construit par l’armée marocaine, avec l’aide d’experts israéliens et l’assistance financière de l’Arabie saoudite.

La construction s’est déroulée en plusieurs phases, chacune étendant le territoire contrôlé par l’armée marocaine. Ainsi, en de nombreux endroits, le mur est en fait un ensemble de murs différents qui se suivent.

Tous les quatre ou cinq kilomètres, une compagnie militaire est déployée, généralement de l’infanterie, mais aussi d’autres corps, comme les parachutistes. Tous les 15 km, un radar informe les batteries d’artillerie voisines. À l’intérieur des terres se trouvent des territoires minés et câblés, ainsi que des obstacles tels que des murs de sable ou de pierre (généralement de moins d’un mètre). On parle de 10 à 40 millions de mines.
Pour parer à une éventuelle attaque surprise dans le désert, l’armée marocaine a mis en place un système de surveillance sur toute la longueur de la muraille, allant du simple système d’alarme aux radars de type Rasura et AN/PPS-15 qui peuvent détecter des mouvements dans un rayon allant jusqu’à 60 kilomètres.

Contexte

Le mur a commencé à être construit en 1980 pour empêcher l’accès aux deux tiers du Sahara occidental, où se trouvent les mines de phosphate de Boubraa, ainsi qu’à la zone côtière, riche en poissons. Le territoire situé au-delà du mur est sous le contrôle du Front Polisario, dans ce qu’il appelle les territoires libérés, et une zone hostile, une partie du désert du Sahara qui n’a pratiquement aucune importance économique.

Selon le gouvernement marocain, leurs objectifs sont censés être. :

Contexte international

En Europe, les opposants les plus virulents au mur, et donc à la souveraineté marocaine sur le territoire sahraoui, ont été principalement des organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme, bien qu’ils bénéficient d’un petit soutien politique, principalement de la part de l’Espagne et de l’Italie. Au cours des deux dernières années, des manifestations ont eu lieu à proximité du mur avec le soutien du Front Polisario et dans les environs de Tifariti.
En Afrique, l’Algérie est un allié traditionnel des Sahraouis, un fervent partisan de l’indépendance du territoire et, par conséquent, très critique à l’égard de l’occupation protégée par un mur. L’Algérie soutient le Polisario pour plusieurs raisons. Dans les années 1960, l’ambition du Maroc d’étendre son territoire non seulement à l’ancienne colonie espagnole, mais aussi à la Mauritanie, à la Sénégambie, au Mali et aux régions limitrophes de l’Algérie a conduit à des combats avec l’Algérie entre septembre et octobre 1963 (connus sous le nom de « guerre des sables »).

Certaines parties du mur marocain pénètrent sur plusieurs kilomètres en territoire mauritanien dans deux zones situées le long de son tracé.

L’OUA, les Nations unies et la MINURSO ont tenté à maintes reprises de mettre un terme pacifique à la situation depuis le cessez-le-feu de 1991, afin de mettre fin à des décennies de séparation et d’éloignement des familles, séparées par le plus grand mur actif du monde, qui a été fortement militarisé depuis sa construction.

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