Periglacier

En géomorphologie, le terme périglaciaire fait référence aux processus géomorphologiques créés par la congélation de l’eau en glace et aux zones où ces processus sont à l’œuvre. À l’origine, le sens du terme périglaciaire, aujourd’hui obsolète, était limité aux zones et aux processus se produisant à proximité des glaciers. Aujourd’hui, le terme périglaciaire est utilisé pour associer certaines géoformes à de l’eau gelée ou à un régime climatique froid, bien qu’il ait été démontré que de nombreuses géoformes périglaciaires existent dans des endroits où l’eau ne gèle pas, et que le rôle de la glace dans la production de certaines formes dans des endroits froids a également été remis en question. On estime qu’environ un quart de la surface de la Terre au-dessus du niveau de la mer présente des conditions périglaciaires.

Le système périglaciaire

Le système morphoclimatique périglaciaire se produit dans les zones proches des glaciers, qu’il s’agisse de glaciers de vallée ou de glaciers continentaux.
Les zones où se produisent les processus périglaciaires entourent celles correspondant au système morphoclimatique glaciaire. Le périglaciaire se produit également dans certaines chaînes de montagnes où les conditions ne sont pas suffisantes pour le développement des glaciers.

Les climats qui déterminent ce domaine sont les climats continentaux subarctiques, la toundra polaire et les climats de haute montagne. Les processus et les agents impliqués dans la modélisation périglaciaire sont la glace, la formation de moraines et d’autres dépôts glaciaires (esker, kame, etc.), les processus fluvio-torrentiels et les phénomènes de pente.

Processus et agents

Bien qu’elle ne soit pas aussi exclusive que dans les systèmes glaciaires, la glace reste l’agent de modélisation le plus important dans le système périglaciaire. Cet agent est responsable de la gélifraction, le phénomène le plus important dans ce système.

Ce type de modélisation périglaciaire résulte de la formation de glace à l’intérieur des crevasses rocheuses sur les pentes des montagnes, ce qui entraîne l’augmentation du volume de la roche, son écaillage et sa désintégration ultérieure. Les fragments générés tombent et s’accumulent au bord des montagnes dans des accumulations appelées pedreras ou pedrizas, qui sont généralement appelées canchales dans le cas de fragments angulaires.

Les processus fluvio-torrentiels produits par l’eau provenant de la fonte des glaces et des précipitations façonnent les pentes. Les phénomènes de pente sont un ensemble de mécanismes qui se produisent sur les pentes des montagnes en raison du processus d’altération et de l’effet de la force de gravité, provoquant le déplacement de matériaux vers des zones plus basses.

Trois phénomènes de pente sont importants dans le système périglaciaire : les coulées de boue, qui consistent en un déplacement de matériaux argileux lorsque le sol est détrempé ; la reptation, le lent mouvement des matériaux du sol vers le bas de la pente ; et la solifluxion, de petites coulées de sol qui se produisent lorsque le sol est gorgé d’eau pendant la saison de dégel.

Reliefs périglaciaires

Les formes de relief suivantes sont typiques de ce domaine :
Dans les zones en pente, des terrasses (systèmes de marches), des falaises, des glaciers rocheux (accumulation de débris avec de la boue ou de la glace), etc. peuvent être formés.
Dans les zones horizontales, on observe la formation de coins de pierre (fissures initialement couvertes de glace et remplies de fragments de roche et d’argile après dégel), de sols polygonaux (surfaces fissurées avec des fragments de roche qui prennent la forme de polygones) et de pelouses en coussins (structures en forme de monticules couvertes d’herbe ou de mousse).
En raison des basses températures, le sol peut être divisé en une partie supérieure, appelée mollisol, qui gèle et dégèle en fonction de la température, et une partie inférieure, appelée pergélisol, qui reste gelée toute l’année.

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