Antònia Fontanillas Borràs (Barcelone, 29 mai 1917 – Dreux, 23 septembre 2014) était une militante anarcho-syndicaliste espagnole et une combattante antifranquiste, morte en exil.

Biographie

Elle était la petite-fille des militants de la CNT Francesca Saperas i Miró et Martí Borràs i Jover. En 1925, à l’âge de huit ans, elle émigre au Mexique avec ses parents et ses frères et sœurs, où elle va à l’école pendant six ans. Après l’expulsion de son père de ce pays, la famille retourne en Catalogne. En 1934, elle commence à travailler dans une entreprise de lithographie et adhère à la CNT (dont elle est élue déléguée de la section des arts graphiques en 1936) et aux Jeunesses libertaires. Lorsque la guerre civile espagnole éclate, elle tente de s’enrôler dans les milices confédérées au débarquement de Majorque, mais finit par travailler comme employée de bureau pour le journal Solidaridad Obrera.
À la fin de la guerre civile espagnole, elle reste à Barcelone, milite clandestinement au sein du FIJL et de la CNT et imprime même clandestinement Solidaridad Obrera dans sa maison, au moins 14 numéros, entre janvier et novembre 1945. Le 7 novembre 1945, l’imprimerie est démantelée et Fontanillas, avec d’autres militants, est arrêtée et interrogée, puis relâchée la même nuit. Elle continue à collaborer sous divers pseudonymes, «Una joven libertaria», «Alba», etc., au journal clandestin Ruta (1946-1948) et se charge des relations entre les prisonniers et leur avocat. Lorsque son compagnon Diego Camacho Escámez est libéré de prison en 1953, elle l’accompagne en France et ils s’installent d’abord à Brezolles, puis à Clermont-Ferrand en Auvergne (1954). À Clermont-Ferrand, elle est active au sein de la CNT et du Mouvement libertaire espagnol et est responsable du Bulletin Rhône-Alpes (1956-1961) avec Alejandro Lamela et Diego Camacho, et collabore avec Quico Sabaté. En 1957, elle est l’une des responsables du Bulletin régional du FIJL, où elle collabore aux camps annuels organisés par les Jeunesses libertaires de France et d’Espagne. En 1958, elle se sépare de Diego Camacho et part avec son fils à Dreux, où elle rejoint Antonio Cañete Rodríguez en 1960. Elle collabore à une troupe de théâtre et édite Surco (1966-1967) en espagnol, français et espéranto.
Après la mort du dictateur Francisco Franco, il a participé à tous les congrès de la CNT entre 1979 et 1983, et à ceux de la Confederación General del Trabajo (CGT) entre 1983 et 1997. Il a participé à de nombreuses conférences, expositions, séminaires et présentations de livres en Espagne, en France, en Italie et au Luxembourg. En 2007, elle a participé à une conférence de la CGT sur le mouvement des femmes libres. Elle a également été membre du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme (CIRA).

Sous différents pseudonymes, «Tona», «AF Borrás», Fontanillas a contribué à de nombreuses publications : Action Libertaire , Anthopos , Bulletin Amicale , Bulletin Rhône-Alpes , CIRA , Le Combat Syndicaliste , Confrontations, Espoir , Mujeres Libertarias , El Chico , Nueva Senda , Rojo y Negro , Ruta , Surco , Volontà , CNT , Solidaridad Obrera. Elle a participé au numéro spécial du centenaire de Solidaridad Obrera (n° 334 de mai 2007) publié par la CNT et à une conférence organisée par la CGT sur l’histoire de «Mujeres Libres» en octobre 2007.

Ouvrages

A rédigé une introduction au livre de Víctor García intitulé Contribución a una biografía de Raúl Carballeira (1961). Son témoignage figure dans le livre «Clandestinité libertaire en Espagne : la presse» (1994) et elle a collaboré à la préparation d’une anthologie sur Luce Fabbri «La libertad entre la historia y la utopía» (1998).

Similar Posts: