Oliba (v. 971-1046) fut comte de Berga (998-1003) et de Ripoll, puis évêque de Vic (1018-1046) et abbé de Sant Miquel de Cuixà. Il est l’un des fondateurs spirituels de la Catalogne. À l’époque, il était peut-être l’homme d’église le plus important de son âge dans la péninsule ibérique.

Oliba était également écrivain. Lui et ses moines du scriptorium de Ripoll ont écrit de nombreux ouvrages sur son monde. Ses écrits les plus importants sont peut-être ses traductions de manuscrits arabes en latin.

Famille

Nous ne savons pas exactement quand Oliba est né, mais c’était vers 971. Il est né dans une famille riche. Il était le troisième fils d’un comte catalan, un type de noble. Il abandonne ses biens pour prendre l’habit bénédictin au monastère de Santa Maria de Ripoll. Il avait trois frères et une sœur.

En tant que comte

En 988, le comte Oliba Cabreta prit l’habit, c’est-à-dire qu’il devint moine, et se retira à Montecassino avec saint Romuald, qui se réunissait à Cuixà.

Oliba commença à exercer ses fonctions de comte, un noble médiéval. Son frère Bernard hérita de Besalú et de Guifré Cerdanya ; Oliva reçut Berga et Ripoll.

Entre 988 et 1002, Oliva est comte de Berga et de Ripoll. Il était associé à son frère Guifré.

La vie de l’église

Oliba a promu l’idée de la Paix et de la Trêve de Dieu (catalan : Pau I Treva de Déu) jusqu’en 1022. En 1027, il signe un accord avec d’autres évêques et nobles à Toulouges (Roussillon). Dans ce traité, ils se mettent d’accord pour décider des jours où personne ne se battra contre personne et où les fugitifs pourront se réfugier dans les églises.

Oliba était très influent. En 1023, le roi Sancho III de Navarre lui a demandé conseil parce qu’il voulait que sa sœur Urraca épouse son cousin germain Alfonso V de León. Oliva lui dit de ne pas le faire, mais Sancho n’en tient pas compte. Ses lettres aux différents rois d’Espagne contemporains nous indiquent qu’Alphonse et son successeur, Vermudo III, étaient considérés comme des imperatore. Quant au roi de Navarre, il n’était qu’un simple rex.

Oliba a fondé ou réformé les monastères de Montserrat (1025), de Fluvià et de Canigó. Il consacra ou patronna de nombreuses autres églises, comme la basilique collégiale de Manresa. Il crée les assemblées de la paix et de la trêve, qui deviendront plus tard les corts, ou parlements, de Catalogne. Il améliore la décoration de son église de Ripoll et la consacre à nouveau le 15 janvier 1032. Proche conseiller du comte Berengar Raymond Ier de Barcelone, il reconstruit la cathédrale de Vic avec l’aide de la comtesse Ermesinda. La nouvelle cathédrale est redédiée à Pierre et Paul le 31 août 1038. Il mourut dans son monastère de Cuixà en 1046.

En août 1002, à l’âge de 31 ans, Oliba devint moine de l’ordre bénédictin au monastère de Ripoll.
En 1008, après la mort de l’abbé Seniofré, Olive est élu abbé, c’est-à-dire chef du monastère. Quelques mois plus tard, il est élu abbé du monastère de Saint-Miquel de Cuixà. Oliba décida que les monastères devaient être plus austères et disciplinés.

L’année suivante, Oliba est devenu un peu plus célèbre. En 1009, il fut également élu abbé de Sant Martí del Canigó. D’autres monastères apprécient sa façon de gérer les choses, comme les monastères de Sant Feliu et de Sant Sadurní Tavèrnoles.

Oliba consacre son temps et son énergie à défendre les biens et les droits des églises contre les attaques de son manoir. En 1011, il se rendit au Vatican pour rencontrer le chef de l’Église catholique romaine, le pape Serge IV, et obtint plusieurs bulles, c’est-à-dire des décisions papales, pour ses monastères. Ces bulles papales avaient un pouvoir important : le pape, que les catholiques médiévaux considéraient comme le représentant de Dieu sur terre, affirmait que les monastères et les terres qu’il possédait étaient sous la protection de Saint-Pierre et que l’attaque de l’abbaye était une agression contre l’autorité du pape.

À la fin du Xe siècle, la Catalogne est devenue un haut lieu de la culture et de l’art. Les habitants avaient accès à la science arabe et les lieux où les moines écrivaient et faisaient des copies d’autres écrits, appelés scriptoria, comptaient parmi les meilleurs d’Europe.
Ripoll était le scriptorium le plus important de Catalogne. Grâce à ce qu’il a appris à Ripoll, le pape Sylvestre II a introduit en Europe les chiffres arabes, le concept de zéro et l’astrolabe. À l’époque d’Oliba, la bibliothèque de Ripoll a triplé le nombre de pièces d’écriture ; avec celle de Bobbio, elle est devenue l’une des plus importantes bibliothèques du monde chrétien au Moyen-Âge.

Oliba a apporté des modifications architecturales à ce monastère. Oliba fit construire un déambulatoire autour du sanctuaire à trois absides. Ensuite, il construisit une coupole au-dessus de l’autel et de la crypte. Il érigea également la Nativité, la chapelle de la Trinité et les deux tours lombardes, dont une seule est encore debout aujourd’hui.

Le monastère de Saint Martí del Canigó fut fondé par le frère d’Oliba, le comte Gifré II de Cerdagne-Conflent. Gifré prit une vieille église au pied du Canigó et en fit un important monastère.

En 1009, cette église et sa communauté sont composées de moines de Cuixà. L’abbé Oliba la dirige avec sa communauté jusqu’en 1014, date à laquelle elle compte suffisamment de moines pour se doter d’un abbé propre.

Galerie

Marqueterie représentant Oliba

Abbé Oliba fondateur de l’abbaye Santa Maria de Montserrat

Statue d’Oliba à Montserrat

Statue d’Oliba à la porte principale du monastère de Ripoll

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