Alnus viridis, l’aulne vert, est un aulne largement répandu dans les régions froides de l’hémisphère nord.
Description de l’ouvrage
Grand arbuste ou petit arbre de 3 à 12 m de haut, à l’écorce lisse et grisâtre, même chez les spécimens âgés. Feuilles ovoïdes, vertes et brillantes, de 3 à 8 cm de long et de 2 à 6 cm de large. Fleurs en chatons, apparaissant à la fin du printemps après l’émergence des feuilles (contrairement à d’autres aulnes où les fleurs précèdent les feuilles) ; les chatons mâles sont pendants, 4-8 cm de long, les chatons femelles 1 cm de long et 7 mm de large, à maturité à la fin de l’automne, en grappes de 3-10 sur une branche centrale. Les graines sont petites, 1-2 mm de long, brun clair avec une aile circulaire fine. Le système racinaire est peu profond.
Arbuste exigeant en lumière et à croissance rapide dans les sols pauvres. Dans de nombreuses régions, l’aulne colonise fortement les avalanches à flanc de montagne, où des concurrents potentiels ont été détruits et tués par les dégâts causés par les avalanches. Cet aulne survit à cette perte grâce à sa capacité à repousser à partir de racines et de souches cassées. Contrairement à d’autres espèces d’aulnes, il n’a pas besoin d’un sol humide et colonise avec succès les pentes rocheuses déboisées. Il pousse également sur les rives des rivières subarctiques, en particulier dans le nord de la Sibérie, en Alaska et au Canada, occupant des zones également dégradées par l’érosion glaciaire au printemps ; dans cet habitat, il est souvent mélangé à des saules arbustifs.
Il est utilisé pour le reboisement des sols infertiles, qu’il enrichit grâce à la fixation de l’azote par les nodules bactériens symbiotiques.
Taxonomie
Alnus viridis a été décrit par (Chaix) DC. et publié dans Flore Française. Troisième Édition 3(3) : 304. 1805.
Alnus : nom générique latin classique de ce genre.
viridis : épithète latin signifiant « vert ».
Il existe quatre à six sous-espèces, certaines traitées comme des spp. distinctes par certains auteurs :