Andrés de Borgoña (Estella, vers 1562 – après 1588) était un imprimeur espagnol de la fin de la Renaissance espagnole.
Il est le fils du relieur, libraire et imprimeur Pedro de Borgoña et de María de Santa Cruz, établis à Estella ; son nom propre – Andrés – correspond à celui du saint patron de la ville, l’apôtre Saint-André.
Son père, Pedro de Borgoña, après avoir échoué dans sa tentative d’obtenir la charge d’imprimeur du régiment de Saint-Sébastien et de l’assemblée générale de Guipúzcoa, revint à Pampelune en 1586, où le conseil royal de Navarre lui avait interdit d’exercer son métier d’imprimeur au motif qu’il concurrençait illégalement Tomás Porralis de Saboya, l’imprimeur officiel de la capitale de la Navarre et du royaume. Face à cette situation, Pedro de Borgoña a dû utiliser le subterfuge de mettre l’atelier d’imprimerie au nom de son fils Andrés, alors âgé d’environ 24 ans.
C’est ainsi qu’en 1587 parut l’opuscule octavo intitulé Breve suma llamada Descanso de Ánimo de Pedro de Angulo, et l’année suivante un ouvrage plus important, précédemment publié par Tomás Porralis de Saboya, intitulé Lámpara encendida, qui portait à cette occasion la licence du Conseil royal de Navarre accordée à Andrés de Borgoña, « impresor ».
Son manque d’expérience professionnelle, la précarité de l’atelier fourni par son père, les obstacles juridiques pour travailler dans la capitale navarraise et la concurrence de Tomás Porralis de Savoie expliquent l’échec de l’entreprise d’Andrés de Borgoña, qui n’imprimera plus jamais d’autres œuvres.
Voir aussi
L’imprimerie en Navarre