André Villeboeuf est un illustrateur, peintre, aquarelliste, graveur, écrivain et scénographe français, né à Paris le 22 avril 1893, mort à Paradas (Espagne) le 23 mai 1956.
Membre de la Société des peintres-graveurs français, il a appartenu à l’École de Paris, bien que son nom soit également associé à l’École de Crozant.
Biographie
André Villeboeuf est né à Paris dans le 1er arrondissement, au domicile de ses parents, Paul Villeboeuf (né en 1856), avocat à la cour d’appel de Paris, et Aurore Louise Aglaé Pauton (née en 1870), au 214, rue de Rivoli. Il épouse Suzanne Gaupillat le 5 août 1924 à Paris, dans le 16e arrondissement et Hélène Sophie Cartage (« Lily ») le 12 décembre 1934 à Paris, dans le 9e arrondissement.
Issu d’une famille parisienne aisée, André Villeboeuf est initié à l’art par son père, grand bibliophile. Dans la bibliothèque familiale, comme il le rappellera plus tard, se trouvait une édition des Caprices de Goya, qu’André Villeboeuf feuilletait inlassablement, et qui fut à l’origine d’une passion qui ne le quittera jamais pour la peinture espagnole (d’où ses études futures sur Vélazquez, Murillo, Valdés Leal et Goya) et plus généralement pour l’Espagne.
André Villeboeuf, dont le portrait de sa jeune sœur Louise-Aurore (née en 1898, future peintre et céramiste), encore très jeune, a été peint par Mary Cassatt, se souvient avoir accompagné son père lorsque celui-ci rendait visite à Edgar Degas.
Il étudie ensuite avec Jean-Paul Laurens à l’École des beaux-arts de Paris et s’installe à Montmartre, mais il est beaucoup moins attaché à l’enseignement du maître académique qu’à la grande amitié qu’il noue alors avec Léon Detroy. Ce dernier passe lui aussi par l’enseignement de Laurens avant de le rejeter complètement au profit des leçons directes de la nature. Léon Detroy (1857-1955), sans enfant, fait d’André Villeboeuf son légataire universel. Mais, décédé prématurément en 1956, André Villeboeuf n’a pas le temps de s’occuper de la succession de son maître et son œuvre (3000 tableaux et autres formats) est dispersée.
André Villeboeuf est cité par Émile Brami comme faisant partie d’un cercle d’amis à Montmartre, .mw-parser-output . flexquote{display:flex;flex-direction:column;background-color:#F9F9F9F9;border-left:3px solid #c8ccd1;font-size:90%;margin:1em 4em 4em;padding :.4em .8em}.mw-parser-output .flexquote>.flex{display:flex;flex-direction:row}. mw-parser-output .flexquote>.flex>.quote{width:100%}.mw-parser-output .flexquote>.flex>.separator{border-left:1px solid #c8ccd1;border-top:1px solid #c8ccd1;margin :. 4em .8em}.mw-parser-output .flexquote>.cite{text-align:right}@media all and (max-width:600px){.mw-parser-output .flexquote>.flex{flex-direction:column}}
qui aimaient se retrouver chez Gen Paul, avenue Junot, pour discuter. Outre André Villeboeuf et Gen Paul, il y avait Louis-Ferdinand Céline, René Fauchois, le peintre et graveur Jean-Gabriel Daragnès, Marcel Aymé, l’acteur Robert Le Vigan et le danseur Serge Perrault. André Villeboeuf peint principalement à Paris (Le Sacré-Cœur vu du balcon de l’artiste), en Bretagne (Pardon de Pleyben), dans le département de la Creuse, où il rencontre Léon Detroy, propriétaire d’une cabane-atelier à partir de laquelle ils partent tous deux peindre les villages, de Fresselines à Gargilesse-Dampierre. Il peint aussi à Saint-Tropez (en 1925, André Villeboeuf et ses deux amis aquarellistes, dessinateurs et graveurs André Dunoyer de Segonzac et Luc-Albert Moreau achètent ensemble la maison de Charles Camoin et la rebaptisent « Le Maquis »). Il peint également beaucoup en Espagne, notamment en Andalousie (Procession des pénitents à Séville, nombreuses aquarelles sur le thème de la tauromachie, lithographie Danse gitane). Son œuvre témoigne également de voyages en Belgique (« La fête des Gilles » au carnaval de Binche), en Hollande (« Le marché aux fromages » à Alkmaar), en Italie (« Le grand canal de Venise »), en Grèce, en Turquie (« Village sur la mer Noire »), en Roumanie, au Portugal et en Guinée (« Cabanes dans le village de Samballo »).
Avec André Derain, qui travaille la gravure avec Édouard Vuillard, Villeboeuf, habitant de Montmartre, est au cœur du monde des artistes de son temps.
En 1939, dans l’hebdomadaire Gringoire, André Villeboeuf écrit un article très critique sur Deux femmes courant sur la plage – La course de Picasso et, dans le même journal, il écrit des chroniques en faveur du régime portugais d’António de Oliveira Salazar. En tant que journaliste, il collabore également au journal satirique Le Crapouillot et à la revue populaire Les Annales politiques et littéraires.
On peut lire dans Christophe Rameix :
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Jusqu’à sa mort en 1956, André Dunoyer de Segonzac lui est resté fidèle en amitié, lui prédisant :
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James Ensor, quant à lui, a écrit un éloge du métier de graveur d’André Villeboeuf. Raoul Dufy témoigne enfin :
Réception critique
– Michel Florisoone
– Pierre Brisson
– Les thèmes espagnols dans la littérature et l’art français d’aujourd’hui
– André Dunoyer de Segonzac
– Françoise de Perthuis
Publications et correspondance
Les lettres sous forme de pamphlets qu’André Villeboeuf envoyait à ses proches sont aujourd’hui des pièces de collection, car elles sont classées dans son œuvre peinte, comme celles qu’il écrivit à Henri Béraud, et d’autres, vers 1935, à son ami Jean Laroche. Son art, ou sa malice, consistait à truffer ses lettres – où l’écriture phonétique amusante n’était pas rare – de jeux de mots et de métaphores, en les dépouillant de tout sens figuré pour les ramener à un sens pictural. Il agrémente abondamment ses écrits épistolaires de dessins à l’aquarelle qui auraient amusé les surréalistes.
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