Antonio Lorena Rozas

Antonio Lorena Rozas était un médecin et chercheur péruvien dont les études sur le goitre endémique et le crétinisme en 1886 ont marqué un point de référence dans la recherche médicale péruvienne. Il a également publié ses travaux sur les trépanations crâniennes en anthropologie médicale en 1890.

Biographie

Il naît le 13 juin 1849 dans la ville de Cuzco et vit à Urubamba pendant son enfance. Il fait ses premières études au Collège des sciences et des arts de Cuzco. En 1871, il s’installe à Lima et entre à la faculté des sciences du Convictorio de San Carlos, puis à la faculté de médecine de San Fernando de l’université de San Marcos. En 1879, il obtient son diplôme de chirurgien et exerce ensuite sa profession à Cusco, à l’hôpital de la Almudena et de Nuestra Señora de los Remedios, en tant que médecin-chef du service des femmes. Son intérêt pour les études l’amène à obtenir en outre un doctorat en sciences physiques et naturelles.

Il a participé à la vie politique en tant que membre du conseil provincial de Cusco et a représenté le département de Cusco en tant que député et sénateur lors des congrès de 1886, 1889 et 1892. Il a également été élu sénateur du département de Cusco entre 1905 et 1910.
Dans le secteur privé, il a fondé en 1897, en partenariat avec Pablo Mejía, l’usine de tissage Maranganí dans la ville de Chectuyoc, dans la province de Canchis. De même, il a fait partie, avec d’autres personnalités cusquéniennes de la fin du XIXe siècle telles que Manuel E. Montesinos, Juan Julio Castillo, Antonio Lorena, Juan A. Falcón, Fernando Pacheco, Eliseo Araujo, Angel Colounge, Ambrosio della Chiesa et Gavino Ugarte du groupe de fondateurs du Centro Científico del Cusco, une organisation de Cusqueños qui avait pour but de s’occuper d’études géographiques et scientifiques en général et, en particulier, du département de Cusco afin de fournir des rapports pouvant être utiles à l’administration publique et d’acquérir la plus grande connaissance du territoire péruvien. Enfin, en 1918, il a formé le Centro Industrial de Labor Nacionalista qui cherchait à rompre l’isolement de la ville de Cusco. En 1919, il participe à la création du premier musée archéologique de l’université de Cusco.

Il meurt dans la ville de Cusco en 1932. La décennie suivante, la Sociedad de Beneficencia del Cusco décide de donner son nom à l’hôpital Mixto del Cusco, récemment construit, qui sera pendant plusieurs années le principal hôpital de la ville.

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