Aziza Jalal (de l’arabe : عزيزة جلال), également transcrite Aziza Galal, (15 décembre 1958, Meknès, Maroc). C’est une chanteuse de nationalité maroco-saoudienne qui a triomphé dans le genre Tarab à la fin des années 1970, et après un mariage se retirera en 1985 pour revenir après 34 ans en 2019.
Biographie
Aziza Mohamed Jalal est née en 1958 à Meknès, au Maroc. Après des études primaires et musicales dans la même ville, elle s’engage dans la voie artistique après avoir participé à un concours de talents en 1975, remporté sous la supervision du chanteur marocain Abdel Nabi El Jerary.
Lors de ce concours, Aziza a interprété le répertoire musical des célèbres chanteurs Shadia et Asmahan, ce qui l’a rendue populaire au Maroc et dans le monde arabe en tant que chanteuse exceptionnelle du genre classique de la musique arabe, également connu sous le nom de Tarab.
Immédiatement, Aziza Jalal a été reconnue dans toute la région comme une interprète exceptionnelle du genre, et Abdel Nabi El Jerary a donc composé une chanson exclusivement pour elle, intitulée Ayouni Hina Wahnak. Elle interprète également plusieurs chansons patriciennes de l’Aïd Al-Ashar sous le règne du roi Hassan II du Maroc.
Après sa consécration dans son pays, Aziza se rend aux Émirats arabes où elle est reconnue pour avoir interprété trois chansons du chanteur émirati Jaber Jassim, à savoir : « Sidi Yasid Sadati », « Ghazil Fallah » et « Ya Shouq ».
Après son escale aux Émirats arabes, Aziza se rend au Caire, en Égypte, pour mettre la touche finale à sa consécration artistique. Son arrivée en Égypte constitue un véritable lancement artistique, puisqu’elle signe un contrat avec l’une des principales maisons de disques du pays et confie au célèbre compositeur Mohammed Al Mougui la composition de ses premières chansons dans ce pays : « ‘Iilaa ‘Awal Ma Aitiqabalna » sous la maison de disques Sout Al Hob.
En Égypte, Aziza Jalal enregistre des chansons de la plupart des meilleurs compositeurs, Riad Al Sunbati, Baligh Hamdi, Sayed Mekawy, Kamal Al Taweel et Helmy Bakr. En plus des chansons du répertoire des chanteurs Umm Kalzum et Asmahan, mais dans leur propre style. L’une des nombreuses chansons à succès qui ont marqué cette période est « Mestaniyak » (Ta confiance), dont les paroles sont du poète Abdel Wahab Mohammad et la musique du compositeur Baligh Hamdi.
On se souvient d’Aziza Jalal non seulement pour sa belle voix et sa magnifique maîtrise de celle-ci, mais aussi pour avoir été la seule chanteuse arabe à porter des lunettes sur scène. Bien qu’elle ait subi une opération des yeux aux États-Unis dans les années 1980, elle a continué à porter des lunettes parce qu’elles étaient considérées comme faisant partie de son accessoire emblématique qui la distinguait des autres chanteuses de l’époque.
En 1985, le succès d’Aziza Jalal dans le monde arabe est incontestable, au point qu’elle commence à être considérée comme une icône moderne de la chanson arabe traditionnelle. Au cours de cette période, elle reçoit plusieurs propositions, dont celle de jouer dans des films libanais produits par le producteur Tannous Franjieh, et une composition du célèbre chanteur Mohammad Abdel Wahab, qu’elle refuse. La même année, Aziza épouse l’homme d’affaires saoudien Ali bin Butti al-Ghamdi, choisissant de se retirer complètement de sa carrière artistique pour se consacrer uniquement à sa vie de famille. Cette décision a surpris tous ses fans qui attendaient encore sa belle voix.
Aziza Jalal, est restée 34 ans à l’écart du monde artistique dans le plus grand secret et en toute discrétion. Le 22 mai 2019, elle a surpris tout le public en participant à l’émission « Likaa mina sifr » (De zéro), sur la chaîne de télévision MBC. Là, en plus de donner une longue interview, il a chanté sa célèbre chanson « Mestaniyak » a cappella de manière magistrale, comme si le temps s’était arrêté en 1985 au moment de sa retraite.
Le 26 décembre 2019, lors des célébrations nationales de l’Arabie saoudite, Aziza Jalal a donné son concert tant attendu, qui a été diffusé en simultané dans le monde entier. Elle y a interprété une revue de tous ses plus grands succès musicaux et des chansons du répertoire universel comme Enta Ombri du compositeur Mohammad Abdel Wahab, ravivant les émotions de toutes les personnes présentes. À la fin de son concert, il a précisé que sa seule motivation pour revenir était l’amour de son public.
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