Bataille de Marquain

La bataille de Marquain (29 avril 1792) est un engagement militaire entre l’archiduché d’Autriche et la France pendant la Première Coalition, qui se solde par une défaite française.

Contexte

Alors qu’Armand Louis de Gontaut tente de prendre Quiévrain et Mons, le maréchal Théobald Dillon s’approche de Tournai, aux Pays-Bas autrichiens, laissant dix escadrons, six bataillons et six pièces d’artillerie à Lille, lorsqu’il rencontre l’armée du major général Louis-François de Civalart campée sur les hauteurs de Marquain. Les tireurs d’élite autrichiens attaquent l’avant-garde française et font comprendre à leur commandant que Civalart a l’intention d’engager une bataille rangée, alors que Dillon a l’ordre de l’éviter.

La bataille

Voyant l’ennemi approcher et ne pouvant faire confiance à ses troupes, qui se sont mutinées à plusieurs reprises sur la route de Lille, Dillon ordonne la retraite. S’en rendant compte, les Autrichiens ouvrent le feu bien qu’ils soient hors de portée de leurs canons. Malgré la méfiance de leurs commandants, la cavalerie française protège la retraite de leur infanterie, qui devient rapidement chaotique, la rumeur se répandant parmi les troupes que leurs officiers les ont trahies. La force française passe en désordre par Baisieux en direction de Lille, abandonnant ses bagages, ses munitions et tous ses canons à l’exception de deux. Dillon tente de maîtriser ses troupes avant que l’ennemi ne les atteigne, mais il est abattu par ses propres hommes.

Conséquences

Le commandant en second, le colonel du génie Pierre-François Berthois, est pendu à un créneau et fusillé par ses subordonnés. Dillon, blessé, est tué à coups de balles et de baïonnettes, son corps est traîné dans les rues de Lille puis brûlé sur la place principale. Son frère porte plainte, les assassins sont punis par l’Assemblée nationale et sa veuve reçoit une pension.

Références

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