Berlin, symphonie d’une ville

Berlin, Symphonie d’une ville (en allemand : Berlin : Die Sinfonie der Großstadt) est un film muet allemand de 1927 réalisé par Walter Ruttmann et coécrit par Carl Mayer et Karl Freund. Le compositeur Edmund Meisel a été chargé d’écrire une partition orchestrale pour sa première.

Le thème de tous les actes est celui des trains et des tramways. Une grande partie des mouvements du film et des transitions entre les scènes sont basés sur le mouvement des trains.

Synopsis

Les événements sont organisés de manière à simuler le passage d’une journée, les plans et les scènes sont assemblés en fonction des relations entre l’image, le mouvement, le point de vue et le contenu thématique.

Parfois, une sorte de commentaire non narratif peut être implicite, comme dans les montages juxtaposant des travailleurs entrant dans une usine avec du bétail battu et rassemblé dans un enclos.

Terrain

Le film de cinq bobines est divisé en cinq actes, et chaque acte est annoncé par un titre au début et à la fin.
Le premier acte ouvre la journée, en commençant par des eaux calmes et une représentation graphique d’un lever de soleil. Les barrières du passage à niveau sont abaissées et un train circule sur les voies et entre dans la ville, se terminant par une représentation graphique du panneau « Berlin » qui s’approche. Le film se déplace ensuite dans des rues calmes et vides pour montrer le processus progressif d’éveil de la ville. Au début, on ne voit que des objets, comme un morceau de papier volant dans une rue vide, mais bientôt des personnes apparaissent, puis d’autres, et l’activité se transforme en foule de navetteurs, de piétons, de trams et de trains en activité, etc. Une main manipule un levier, faisant tourner la ville, et les machines de l’usine s’animent. Des ampoules de verre sont produites, des tôles sont découpées, de l’acier en fusion est coulé, des cheminées se découpent sur le ciel et le premier acte s’achève.
Le deuxième acte montre davantage la vie générale de la ville, en commençant par l’ouverture des portes, des volets, des fenêtres, des portes, des gens occupés à faire le ménage, des charrettes de fruits, des enfants qui vont à l’école. Les facteurs commencent leur journée, les magasins ouvrent. Des personnes de différentes classes sociales sont aperçues, certaines montant dans des bus et des tramways, tandis que des hommes fortunés entrent dans des voitures privées avec chauffeur. La ville est en pleine effervescence. Les employés de bureau se préparent à commencer leur journée : les bureaux à cylindre s’ouvrent, les gens sortent leurs stylos, leur papier, ouvrent des livres, enlèvent les étuis des machines à écrire, et un groupe de dactylos se précipite dans l’action. Les touches des claviers tournent en spirale et un montage montrant la roue d’un hypnotiseur, des singes qui se mordent les uns les autres, des opérateurs téléphoniques, des machines et des combats de chiens se mêle à l’agitation générale du bureau, montant rapidement en crescendo, jusqu’à ce que les récepteurs raccrochent le téléphone.
Le troisième acte montre une vie de rue plus animée et une variété de personnes de différentes classes qui vaquent à leurs occupations. Il y a des travailleurs industriels, des ouvriers du bâtiment, des vendeurs, des acheteurs, etc. Une bagarre éclate brièvement entre deux hommes, mais elle est arrêtée par des passants et un policier. Il y a beaucoup de foules, un père et sa fiancée arrivant à un mariage, quelques flirts entre personnes dans la rue, un cercueil dans un corbillard vu à travers les fenêtres d’un tramway, un diplomate arrivant à un ministère, le président du Reich accueilli par la police, une organisation étudiante conservatrice défilant avec des banderoles, un manifestant en colère sermonnant la foule, quelques aperçus de minorités raciales, de nombreux travailleurs et beaucoup d’activité chaotique. Des trains et divers journaux sont exposés, se dissolvant les uns dans les autres, ce qui nous amène à la fin du troisième acte.

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