Borogovia gracilicrus (« des borogoves légèrement construits ») est la seule espèce connue du genre éteint Borogovia, dinosaure maniraptor troodontide, qui vivait à la fin du Crétacé, il y a environ 70 millions d’années, dans le Maastrichtien, dans ce qui est aujourd’hui l’Asie.
En 1971, une expédition polono-mongole a découvert les restes d’un petit théropode sur le site d’Altan Ula IV, dans le bassin de Nemegt de la province d’Ömnögov. En 1982, Halszka Osmólska a rapporté que la découverte était considérée comme un spécimen possible de Saurornithoides.
Borogovia est un prédateur bipède de 2 mètres de long et de 20 kilos, doté de longues pattes postérieures qui lui permettaient de courir rapidement et qui se terminaient par une griffe rétractable sur le deuxième orteil. Cette griffe était plus petite que celle des droméosauridés, mais tout aussi tranchante. Le tibiotarse, dont la longueur est estimée à vingt-huit centimètres, est très allongé. Le troisième orteil est étroit. La deuxième phalange du deuxième orteil est courte. La griffe du deuxième orteil est courte et relativement plate. Osmólska précise que le deuxième orteil ne peut pas être en hyperextension et suggère qu’il a retrouvé une fonction portante, compensant la faiblesse du troisième orteil. Seuls les membres postérieurs étant connus, les représentations de la forme sont basées sur le Troodon, mieux connu. Le genre doit son nom à une bête fictive, appelée « Borogoves », créée par Lewis Carroll pour le poème Jabberwocky. Le nom spécifique est une combinaison du latin gracilis, « légèrement construit », et crus, « mollet », en référence à la construction élégante de la partie inférieure de la jambe. Il a été découvert dans le désert de Gobi, dans la formation de Nemegt en Mongolie, où l’on a trouvé des Saurornithoides et des Tochisaurus, et il est donc probable qu’il s’agisse de la même espèce. Borogovia est considéré comme un Maniraptor appartenant à la famille des Troodontidae.