Caritas in Veritate (en anglais : Charity in truth) est le nom de la troisième et dernière encyclique du pape Benoît XVI, signée le 29 juin 2009, en la solennité des saints apôtres Pierre et Paul, et présentée le 7 juillet de la même année.
Argument
Reprenant les thèmes sociaux contenus dans Populorum Progressio, écrit par Saint Paul VI en 1967, ce livre explore quelques aspects du développement intégral de notre temps, à la lumière de la charité dans la vérité : la doctrine sociale de l’Eglise et le développement durable à la lumière de la pauvreté et des inégalités existantes dans le monde et de la crise économique mondiale actuelle.
Il aborde avec réalisme et espoir les problèmes créés par la crise financière, par le manque d’institutions internationales capables de réformer l’inefficacité bureaucratique qui prolonge le sous-développement de nombreux peuples et par le manque d’éthique de nombreuses mentalités qui prédominent dans les sociétés d’abondance.
Dans la première partie, il examine les enseignements de ses deux prédécesseurs : Paul VI et Jean-Paul II. Tous deux étaient convaincus de la capacité du corpus de ce que l’on appelle la Doctrine sociale de l’Église à donner la lumière nécessaire à un monde désespérément en quête d’espoir et de clarté. Il se réfère également aux encycliques Rerum novarum (Léon XIII), Pacem in terris (Jean XXIII), Centesimus annus, Laborem exercens et Sollicitudo rei socialis (Jean-Paul II), à la Constitution Gaudium et spes (Concile Vatican II), ainsi qu’à d’autres documents pontificaux.
En novembre 2008, le pape Benoît XVI a rencontré le nouvel ambassadeur de Lituanie auprès de la Cité du Vatican, qui lui a résumé le message essentiel de l’encyclique.
Le 26 février 2009, le pape Benoît XVI a rencontré les prêtres de la paroisse et le clergé du diocèse de Rome pour un échange de questions et réponses. En réponse à une question sur la manière dont l’Église catholique devrait répondre à l’injustice et continuer à défendre les personnes vulnérables, il a présenté les principaux thèmes de l’encyclique à venir.
L’égoïsme, racine de la cupidité, consiste à s’aimer soi-même plus que tout et à aimer le monde en référence à soi-même. Il est présent en chacun de nous. C’est l’obscurcissement de la raison, qui peut être très savante, avec des arguments scientifiques d’une grande beauté, mais qui peut néanmoins être troublée par de fausses prémisses. Sans la lumière de la foi, qui pénètre les ténèbres du péché originel, la raison ne peut pas avancer. Mais c’est justement la foi qui se heurte alors à la résistance de notre volonté. Nous ne voulons pas voir le chemin, qui serait un chemin d’abnégation et de correction de notre volonté en faveur des autres et non de nous-mêmes.
Le 13 juin 2009, dans un discours intitulé « Une économie moderne, respectueuse des droits des plus faibles », le Pape a reçu les membres de la Fondation « Centesimus Annus-Pro Pontifice » :
L’encyclique sociale devait initialement être publiée à l’occasion du quarantième anniversaire de Populorum Progressio (1967) du pape Paul VI. Les raisons du premier retard ne sont pas claires.
Une version finale a été préparée pour la traduction en mars 2008. Les difficultés de traduction dans l’une des principales langues chinoises ont entraîné des retards. Le secrétaire d’État Tarcisio Bertone a déclaré que l’encyclique serait publiée à l’automne 2008.
En décembre 2008, le 19 mars, la publication a été annoncée et un mois plus tard, le 1er mai, la date de publication a été annoncée. Ces troisième et quatrième retards ont été dénoncés par les responsables du Vatican comme étant le résultat de la nécessité d’une réflexion plus approfondie sur l’économie mondiale à la fin de l’année 2008 et au début de l’année 2009. En relation avec ce retard, une grande attention a été accordée à un essai rédigé en 1985 à Rome par le cardinal Josef Ratzinger (aujourd’hui Benoît XVI) lors d’un symposium sur « l’Église et l’économie en dialogue », intitulé « L’économie de marché et l’éthique ». S’exprimant sur les valeurs sociales et le bien commun, Ratzinger a prédit que la cupidité et la corruption dans les politiques économiques injecteraient de l’instabilité dans le système économique mondial.
Le 1er février 2009, il a été annoncé que l’encyclique serait publiée en avril 2009.
Se référant aux retards répétés de Caritas in Vertate, le président de l’Osservatorio Internazionale : sulla dottrina sociale della Chiesa Card. Giampaolo Crepaldi a écrit un article intitulé « Dans l’attente de la nouvelle encyclique de Benoît XVI : que signifie dire que la doctrine sociale de l’Eglise est opportune »,
Le 23 avril 2009, lors d’une conférence sur la mondialisation organisée à l’Université grégorienne de Rome, le cardinal vaticanais Renato Martino, président du Conseil pontifical Justice et Paix, a déclaré que la troisième encyclique du pape Benoît XVI sur la mondialisation et les pauvres « devrait être publiée le 29 juin 2009, à l’occasion de la fête des saints Pierre et Paul ».
Le 28 mai 2009, une source anonyme de la Cité du Vatican a rapporté que.
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