Carmen Escalante Gutiérrez

Carmen Escalante Gutiérrez (née en 1954) est une anthropologue péruvienne. Avec la publication de témoignages de paysans quechuas en quechua du sud, elle a apporté une contribution essentielle à la littérature quechua. Elle a également été la première personne en Europe à écrire et à soutenir sa thèse de doctorat en quechua.

Biographie

Carmen Escalante Gutiérrez a étudié l’anthropologie à l’université nationale de San Antonio Abad à Cusco, puis à l’université catholique pontificale du Pérou (PUCP) à Lima, où elle a obtenu une maîtrise et un doctorat en anthropologie. Il a formé la première équipe de recherche interdisciplinaire du Centro de Estudios Regionales Andinos Bartolomé de las Casas à Cusco. Elle a mené des activités de recherche et de promotion avec le DESCO Programa Rural Valle del Colca, ainsi que des activités de recherche, d’évaluation et de conseil avec la FAO (Pays-Bas), COSUDE, GTZ (coopération allemande), l’OIT, l’UNICEF et l’UNESCO. Elle s’intéresse aux questions d’irrigation, de genre et d’enfance. Elle a réalisé l’étude historique qui a conduit à la nomination de l’origine du maïs blanc géant de type Cusco. Ses rapports circulent sur Internet. Elle a été professeur invité à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales EHESS à Paris (2003). Depuis, elle alterne enseignement universitaire et recherche en anthropologie. Elle est professeur contractuel à l’Universidad Peruana de Ciencias Aplicadas UPC, à l’Universidad Andina del Cusco et à l’Universidad Nacional San Antonio Abad del Cusco (UNSAAC) où elle travaille toujours en tant que professeur contractuel.
Carmen Escalante Gutiérrez a épousé en 1974 l’anthropologue Ricardo Valderrama Fernández (1945-2020), avec qui elle a eu trois enfants. C’est avec lui qu’elle a publié cinq de ses principaux ouvrages. Pour ces travaux, qui ont été traduits dans plus de quinze langues, elle a reçu une bourse Guggenheim (2007).

Originaire de Cusco, elle a décidé de rédiger une deuxième thèse de doctorat dans sa langue maternelle, le quechua. Cependant, les lois universitaires péruviennes n’autorisent que l’espagnol comme langue officielle. Elle s’est donc rendue en Espagne pour mener à bien son projet en quechua. Le 16 mars 2017, elle a soutenu sa thèse de doctorat à l’université Pablo de Olavide de Séville, entièrement dans sa langue maternelle, le quechua. Elle a obtenu la meilleure note.

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