Jean-François Casimir Delavigne (4 avril 1793 – 11 décembre 1843) est un poète et dramaturge français. Né au Havre, il est envoyé à Paris pour recevoir une éducation au Lycée Napoléon.

Inspiré par la bataille de Waterloo, il écrit deux poèmes passionnés : le premier est entièrement consacré à Waterloo, tandis que le second, Dévastation du muse, allie l’enthousiasme patriotique à des allusions à la politique. Plus tard, il ajoute un troisième poème, moins réussi, intitulé Sur le besoin de s’unir après le départ des étrangers. Ces œuvres sont devenues très populaires parmi les Français.

Plus de 25 000 exemplaires de l’ouvrage ont été vendus, faisant de Delavigne un personnage célèbre. En 1819, sa pièce Les Vêpres Siciliennes est créée au théâtre de l’Odéon, qui vient d’être reconstruit ; la pièce avait été refusée par la Comédie Française. On raconte que le soir de la première, Picard, le directeur du théâtre, s’exclama : « Vous nous avez sauvés. Vous êtes le fondateur de la seconde Comédie Française ».
Ce succès est suivi par la production de Comédiens en 1820, pièce inférieure à l’intrigue courte, et de Paria (1821) qui contient des chœurs très bien construits. Cette dernière œuvre eut plus de succès que ses qualités littéraires ne le méritaient en raison de l’écho des opinions politiques qui y étaient exprimées. Le mécontentement du roi est manifeste et Delavigne perd son poste. Mais Louis Philippe Ier de France veut gagner le peuple en complimentant son favori à qui il écrit : « Le tonnerre est tombé sur votre maison, je vous offre une place dans la mienne ».

Delavigne est nommé bibliothécaire du Palais Royal, poste qu’il conservera jusqu’à la fin de sa vie. C’est là qu’il écrit l’École des vieillards (1823), peut-être sa meilleure comédie, qui lui vaut d’être reçu à l’Académie française en 1825. De cette période datent également La Princesse Aurilie (1828) et Marino Faliero (1829), un drame de style romantique.

Les Messiniennes trouvent leur origine dans l’émotion qu’il a ressentie lors de l’occupation de la France par les Alliés en 1815. Une autre crise dans sa vie et dans l’histoire du pays, la révolution de 1830, a stimulé la production d’un autre chef-d’œuvre, La Parisienne. Cette chanson, mise en musique par Daniel-François Auber, rivalise en popularité avec La Marseillaise. La pièce La Varsovienné a été écrite pour les Polonais, qui l’ont chantée lors de leur marche vers la bataille.

D’autres œuvres notables de Delavigne qu’il a composées en peu de temps sont :
En 1843, il quitte Paris pour l’Italie afin de tenter de recouvrer sa santé, mise à mal par le surmenage. À Lyon, sa santé se dégrade et il meurt le 11 décembre.

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