Lors des qualifications au Brésil, Senna et Berger étaient 1-2, Boutsen et Patrese 3-4 et les Ferrari de Nigel Mansell et Alain Prost derrière eux. Au départ, Senna mène Berger, Boutsen, Prost, Patrese et Mansell. Boutsen dépasse Berger en début de course mais ne parvient pas à suivre Senna.
Aux arrêts, Boutsen heurte un pneu et doit changer son cône de nez, rétrogradant à la 11e place. Un bon travail de l’équipe Ferrari permet à Prost de devancer Berger et à Mansell de devancer Patrese. Senna devance Prost, Berger, Mansell, Patrese et Alesi. Senna, avec 10 secondes d’avance, percute Nakajima, le forçant à rentrer au stand et à rétrograder en troisième position. A quelques tours de l’arrivée, Patrese abandonne à cause d’un refroidisseur d’huile cassé. Prost s’impose devant Berger, Senna, Mansell, Boutsen qui se rétablit et Piquet.
Une grille de départ presque identique à celle du Brésil permet à Senna, Berger, Patrese, Boutsen, Mansell et Prost de s’aligner après les qualifications. Au départ, Senna et Berger s’échappent bien, mais Boutsen devance Patrese et prend la troisième place, suivi de Mansell et Prost. Boutsen dépasse Berger au 2e tour. Au tour suivant, une pierre transperce la jante de Senna, le faisant basculer dans un bac à sable et l’excluant de la course. Boutsen se détache de Berger mais son moteur explose au 18e tour.
Mansell dépasse Patrese et attaque Berger. Berger ferme la porte et Mansell part en tête-à-queue sans rien heurter ni perdre de place. Il repart à la poursuite de Berger mais abandonne en raison de problèmes de moteur. Au deuxième arrêt, Nannini devance Prost. Patrese se rapproche de Berger et le dépasse au 51ème tour. Patrese se détache et gagne devant Berger, Nannini, Prost, Piquet et Alesi.
Piquet, après de nombreux tours, dépasse finalement Prost qui est alors attaqué par Mansell. Patrese abandonne et Berger prend la cinquième place (il avait devancé Warwick auparavant). Mansell dépasse Prost et s’éloigne lentement. A deux tours de l’arrivée, Berger dépasse Prost sur l’ensemble de la course mais ne parvient pas à devancer Mansell. Senna gagne devant Piquet, Mansell, Berger, Prost et Warwick.
Après le Canada vient le Mexique et Berger se qualifie en pole position avec Patrese à ses côtés, Senna troisième, Mansell quatrième, Boutsen cinquième et Alesi sixième. Au départ, Patrese et Berger dépassent Senna tandis que Piquet devance Boutsen et Mansell. En début de course, Senna dépasse Patrese et Berger le suit. Patrese recule et Piquet le dépasse également. Boutsen est le prochain à passer, mais au même moment, Berger a un problème avec son pneu et doit s’arrêter, rétrogradant à la 12e place. Senna mène devant Piquet, Boutsen, Patrese, Mansell et Prost.
Mansell dépasse bientôt Patrese et s’empare de Boutsen quatre tours plus tard, tandis que Prost fait de même avec Patrese. Prost se faufile devant Boutsen alors que Mansell se rapproche de Piquet. Mansell passe devant au 36ème tour et Prost le suit six tours plus tard. Piquet s’arrête bientôt et se retrouve derrière Nannini, Boutsen (qui s’est déjà arrêté) et Berger. Berger dépasse Boutsen au 47e tour et Nannini quatre tours plus tard. Prost dépasse Mansell au 55ème tour et ils commencent à se rapprocher de Senna. Prost dépasse Senna, puis Mansell. Mansell fait un tête-à-queue, mais au même moment, Senna est victime d’une crevaison qui le conduit à l’abandon au stand 4 tours avant la fin de la course, permettant à Berger de prendre la troisième place et de se rapprocher de Mansell. Dans une manœuvre audacieuse, Berger dépassa Mansell mais ce dernier revint à la charge et attaqua pour reprendre la deuxième place. Prost gagne et Mansell est deuxième, ce qui donne un doublé Ferrari devant Berger, Nannini, Boutsen et Piquet.
En France, les fans portent du rouge et c’est une Ferrari qui prend la pole position. Cependant, ce n’est pas leur héros Prost mais Mansell qui devance Berger, Senna, Prost, Nannini et Patrese. Au départ, Berger dépasse Mansell, tandis que Prost est également distancé. Berger mène la course avec Mansell, Senna, Nannini, Patrese et Prost derrière. Au deuxième tour, Senna dépasse Mansell pour la deuxième place et l’ordre reste inchangé jusqu’à ce que Senna dépasse Berger dont les pneus sont détruits.
Cependant, Berger n’a pas pu rattraper Mansell qui, à son tour, a eu des problèmes de tenue de route. Derrière eux, Piquet, qui avait des problèmes de pneus (il ne s’est pas arrêté), est parti en tête-à-queue, laissant la cinquième place à Senna. Mansell ralentit soudainement au 55e tour, ses problèmes de boîte de vitesses devenant sérieux, ce qui met fin aux espoirs d’un doublé Ferrari. Berger prend la deuxième place, mais il est victime d’une défaillance de l’accélérateur cinq tours plus tard. Entre-temps, Bernard a également dépassé Piquet. Prost gagne à nouveau devant Boutsen, Senna, Bernard, Piquet et Aguri Suzuki.
Ainsi, à mi-parcours, Prost menait avec 41 points, Senna deuxième avec 39, Berger troisième avec 25, Piquet quatrième avec 18, Boutsen cinquième avec 17, Alesi et Mansell partageant la sixième place avec 13 et Patrese huitième avec 10. Chez les constructeurs, McLaren, avec 64 points, devance Ferrari, deuxième avec 54 points, Williams, troisième avec 27 points, et Benetton, quatrième avec 25 points.
Au début de la seconde moitié de la saison, il y a eu de légères secousses lors des pré-qualifications. La Lola s’est échappée grâce à ses points, tandis que deux Ligier ont dû se soumettre à la pré-qualification.
Les McLaren étaient 1-2 en qualifications, Senna devant Berger. Les Ferrari sont 3-4 avec Prost devant Mansell et les Williams sont 5-6 pour compléter la formation « Arche de Noé » (deux par deux), Patrese devant Boutsen. Au départ, Berger s’élance mieux que Senna, mais ce dernier reste devant Berger, Prost, Mansell, Patrese et Piquet.
Patrese passe au stand et se laisse distancer par Piquet, tandis que Berger dépasse Mansell, mais ce dernier lui revient en pleine figure. Senna tente de dépasser Nannini au 64e tour et fait basculer Nannini qui part en tête-à-queue et abandonne. Berger tente la même chose sur Mansell au 72e tour dans le même virage avec le même résultat – une collision mais avec les deux voitures hors course. Boutsen gagne devant Senna, Piquet, Patrese, Warwick et Bernard.
L’équipe Monteverdi s’étant retirée de la F1, deux Ligier échappent à nouveau aux pré-qualifications. En Belgique, McLaren était 1-2 avec Senna en pole devant Berger, Prost, Boutsen, Mansell et Patrese. Au premier départ, Piquet pousse Mansell hors de la route et bientôt Nakajima et Modena entrent également en collision, ce qui entraîne le départ n°2.
Une fois de plus, Senna prend la tête tandis que Boutsen s’empare de la deuxième place et que Prost rétrograde en cinquième position. Cependant, Paolo Barilla percute un mur avec sa Minardi, bloquant la piste et déclenchant les drapeaux rouges.
En Espagne, Senna décroche la 50e pole position de sa carrière devant Prost, Mansell, Alesi, Berger et Patrese. Au départ, Senna s’élance en tête mais derrière eux, Patrese percute Alesi, le faisant basculer dans le bac à graviers et l’amenant à l’abandon. Au premier tour, Senna mène Prost, Mansell, Berger, Boutsen et Patrese.
Berger retient un train de quatre voitures derrière lui, aucune d’entre elles n’étant capable de dépasser sur le circuit sinueux de Jerez. Aux arrêts, Mansell devance Prost mais lui fait signe de passer pour favoriser ses espoirs de championnat au moment où Senna sort des stands. Il sépare les deux Ferrari. L’ordre était le suivant : Piquet (lui et Nannini avaient prévu de rouler sans s’arrêter), Prost, Senna, Mansell, Nannini et Boutsen.
Prost commença à attaquer Piquet qui céda à la pression et sortit large, rétrogradant à la quatrième place. Mansell attaque et dépasse Senna pour faire un 1-2 pour Ferrari alors que Piquet abandonne à cause d’un problème de batterie. Senna passe au stand pour les pneus mais abandonne peu après lorsque son radiateur tombe en panne. Trois tours plus tard, Berger attaque Boutsen pour la quatrième place et les deux entrent en collision, Berger partant en tête-à-queue. Prost gagne avec Mansell, ce qui donne un doublé Ferrari devant Nannini, Boutsen, Patrese et Suzuki.
A deux courses de la fin, Senna avait 78 points contre 69 pour Prost et avec 11 résultats dans les points, il était clair qu’ils allaient devoir perdre des points. Cependant, Senna aurait dû perdre deux troisièmes places, contrairement à Prost qui n’aurait dû perdre qu’une quatrième et une cinquième place (s’ils terminent tous les deux dans les 3 premiers). Berger était troisième avec 40 points, Mansell quatrième avec 31 points, Boutsen cinquième avec 30 points, Piquet sixième avec 26 points, Nannini septième avec 21 points et Patrese huitième avec 19 points. Chez les constructeurs, McLaren est en tête avec 118 points, Ferrari est deuxième avec 100 points. Williams était troisième avec 49 points et Benetton quatrième avec 47 points.
Avant le Grand Prix du Japon, Nannini est impliqué dans un accident d’hélicoptère et subit des blessures qui mettent fin à sa carrière (bien qu’il revienne plus tard aux courses de voitures de tourisme). Il est remplacé par Roberto Moreno pour le reste de la saison. Moreno était libre depuis qu’EuroBrun s’était retiré de la Formule 1, tout comme Life. Par conséquent, il n’y a pas eu de préqualification.
Lors des qualifications, Senna décroche la pole position devant Prost, Mansell, Berger, Boutsen et Piquet. Cependant, Senna n’est pas satisfait du côté où la pole est réalisée, car la pole se trouve du côté sale de la piste et la deuxième place se trouve donc sur la ligne de course, ce qui devrait donner l’avantage au pilote placé en deuxième position dans le premier virage. Il s’est adressé à Jean Marie Balestre, président de la FISA, pour qu’il change le côté où se trouvait la perche, mais il a essuyé un refus. Après cela, il décida qu’il prendrait n’importe quel écart dans le premier virage si Prost avait l’avantage. Au départ, Prost avait effectivement l’avantage et Senna s’est lancé à l’assaut de l’écart. Prost ne s’en rendit pas compte et ferma la porte. L’avant gauche de Senna toucha l’aileron arrière de Prost, les projetant tous deux dans le bac à graviers. Le championnat du monde est scellé.
Bien que Senna mène de 9 points et qu’il y ait 9 points pour une victoire, si Prost gagne la dernière course, il aurait dû abandonner sa cinquième place au Canada, ce qui signifiait qu’il serait à deux points de Senna, même si Senna abandonnait. Senna est le nouveau champion du monde. De retour à la course, Berger mène Mansell, Piquet, Moreno, Boutsen et Patrese. Au début du deuxième tour, Berger part en tête à queue après avoir heurté des débris de la collision Senna-Prost. Mansell se retrouve alors en tête, sous la pression des Benetton.
Mansell commence alors à s’éloigner de Piquet et Moreno, tandis que Suzuki passe Warwick pour la sixième place. Mansell passa au stand avec 15 secondes d’avance au 27e tour pour des pneus mais son arbre de transmission se brisa alors qu’il sortait de son garage. Il abandonne, donnant le titre Constructeurs à McLaren qui a 18 points d’avance et un doublé ne rapporte que 15 points. Les Benetton et Suzuki ne s’arrêtent pas, mais Patrese et Boutsen le font, Patrese prenant de l’avance lors des arrêts, mais tous deux rejoignent Suzuki. Nakajima dépasse Warwick pour prendre la sixième place alors que ce dernier abandonne en raison d’un problème de boîte de vitesses. Piquet gagne avec Moreno, ce qui fait un 1-2 pour Benetton. Suzuki était troisième, Patrese quatrième, Boutsen cinquième et Nakajima sixième.
La dernière course de l’année se déroule en Australie et les McLaren remportent les qualifications devant les Ferrari, Senna devançant Berger, Mansell, Prost, Alesi et Patrese. Au départ, Senna prend la tête, Berger défend les Ferrari et Piquet dépasse Alesi et Patrese. L’ordre est le suivant : Senna, Berger, Mansell, Prost, Piquet et Alesi.
Au deuxième tour, Berger rate un changement de vitesse, ce qui permet à Mansell de prendre de l’avance. Alors qu’il se défendait contre Prost, il l’a retardé, permettant à Piquet de le devancer. Piquet passe bientôt Berger pour la troisième place et l’ordre se stabilise. Senna et Mansell continuent de s’éloigner des autres, aucun d’entre eux n’étant en mesure de les suivre. Patrese dépasse bientôt Alesi, suivi par Boutsen.
Puis, au 43e tour, Mansell s’est engagé dans une échappatoire, ce qui a permis à Senna de prendre une bonne avance. Mansell est rattrapé et dépassé par Piquet et passe aux stands peu après. Aux arrêts, Boutsen devance Patrese. Berger sort de la ligne droite de Brabham, ce qui permet à Prost de prendre la troisième place. Mansell dépasse Berger au 57ème tour et bientôt Prost avec ses nouveaux pneus. Senna a un problème de boîte de vitesses au 62ème tour et va droit dans le mur et abandonne. Mansell se rapproche de Piquet, battant le record du tour à 3 reprises vers l’arrivée, prenant 2 secondes par tour sur son avance. Piquet commet une erreur à 4 tours de l’arrivée, ce qui permet à Mansell de se rapprocher. Mansell a attaqué dans le dernier tour avec une tentative de dépassement désespérée à la fin de la ligne droite, mais il était trop loin pour réussir le dépassement. Ainsi, Piquet l’emporte sur Mansell, Prost, Berger, Boutsen et Patrese.
À la fin de la saison, Senna était champion du monde avec 78 points, Prost deuxième avec 71 points (il a obtenu 73 points mais a dû en perdre 2), Piquet troisième avec 43 points (il a obtenu 44 points mais a dû en perdre 1), Berger quatrième avec 43 points (il était derrière Piquet parce que Piquet avait plus de victoires), Mansell cinquième avec 37 points, Boutsen sixième avec 34 points, Patrese septième avec 23 points et Nannini huitième avec 21 points. Chez les constructeurs, McLaren est champion avec 121 points, Ferrari deuxième avec 110, Benetton troisième avec 71 et Williams quatrième avec 55.
Pilotes et constructeurs
Les équipes et pilotes suivants ont participé au championnat du monde de Formule 1 de la FIA en 1990.
Classement final du championnat des pilotes 1990
Les points pour le Championnat du Monde de Formule 1 de la FIA 1990 pour les pilotes ont été attribués sur la base de 9-6-4-3-2-1 pour les six premières places à chaque manche. Seuls les onze meilleurs résultats ont été retenus, les autres points étant éliminés.
Classement final du championnat des constructeurs 1990
Les points pour le Championnat du Monde de Formule 1 de la FIA 1990 pour les Constructeurs ont été attribués sur la base de 9-6-4-3-2-1 pour les six premières places à chaque manche. Tous les résultats ont été pris en compte (pas seulement les onze meilleures manches).
1990 Course hors championnat
Grand Prix du Mans initialement prévu le 22 juillet, mais annulé. Le Grand Prix est revenu en 1991.