Codices de Madrid I-II

Les Codices de Madrid I-II (I – Mss. 8937 et II – Mss. 8936), manuscrits de Léonard de Vinci, ont été découverts dans les archives de la Bibliothèque nationale d’Espagne à Madrid en 1964.

Les Codices ont été apportés en Espagne par Pompeo Leoni, sculpteur de Philippe II. Après plusieurs changements de propriétaire, ils ont été transférés à la bibliothèque du monastère de l’Escorial, avant de passer à la Bibliothèque royale, où ils sont restés perdus pendant 150 ans.

Description de l’ouvrage

Huit volumes de 540 pages, reliés en cuir bleu, traitant de mécanique, de statique, de géométrie et de poliorcetica (construction et défense des fortifications).

Ils sont rédigés en italien dialectal avec une concordance incorrecte. Les codex contiennent une liste de livres que Léonard utilisait à l’époque où il les a écrits : il y en a 116, dont, par exemple, quelques grammaires latines de base.

Les manuscrits sont d’une grande importance dans l’œuvre de Léonard, puisqu’ils contiennent environ 15% des notes de Léonard qui sont référencées aujourd’hui, mais ils sont également importants pour la qualité et la pertinence des sujets qu’ils contiennent, qui représentent l’un des traités d’ingénierie les plus importants de l’époque.

Histoire

À la mort de Léonard, elles sont transmises à son ami Francesco Melzi. Une cinquantaine d’années plus tard, Pompeo Leoni, sculpteur au service de Philippe II, les acquiert auprès de son fils Orazio et les emporte avec lui en Espagne. À la mort de Leoni, en 1608, les manuscrits passent entre les mains de Juan de Espina, ami de Francisco de Quevedo y Villegas, selon les rumeurs de l’époque : «un gentilhomme qui vit seul dans un manoir à Madrid et dont les serviteurs sont des automates en bois».

Le prince de Galles (Charles), lors de sa visite à Madrid en 1623, s’intéressa aux manuscrits, et Espina se dégagea de son engagement en les offrant au roi. Les codex sont arrivés à la bibliothèque royale en 1712, où, pour diverses raisons, ils sont restés perdus jusqu’en 1964, selon Martín Abad, «en raison du déplacement de la bibliothèque royale dans quatre lieux différents, d’une confusion fatale des numéros d’appel et de l’aura de Léonard de Vinci, qui en a aveuglé plus d’un au point d’associer leur renommée à celle du génie».

Éditions

192 folios (384 pp.) ; format intérieur : 215 x 145 mm.

158 folios (316 pp.) ; format intérieur : 210 x 145 mm.

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