Contrat de fourniture (Espagne)

Le contrat de fourniture est un type de contrat lié au régime des contrats du secteur public en Espagne. Sa réglementation essentielle est contenue dans la loi 30/2007 du 30 octobre 2007 sur les contrats du secteur public.

Par le biais des contrats de fourniture, le secteur public recherche l’acquisition, le crédit-bail et la location, avec ou sans option d’achat, de produits et de biens mobiliers.

De même, la loi sur les marchés publics mentionne expressément trois cas spécifiques. Tout d’abord, l’acquisition éventuelle d’une pluralité de biens à la suite et pour un prix unitaire sans que le montant total ne soit précisément défini au moment de la conclusion du contrat, les livraisons étant subordonnées aux besoins de l’acheteur.

L’acquisition ou la location d’équipements de télécommunication ou de traitement de données et la cession du droit d’utilisation de logiciels informatiques sont également couvertes. Toutefois, le développement de logiciels personnalisés est exclu du champ d’application du contrat de fourniture, qui sera considéré comme un contrat de service.

Enfin, la loi sur les contrats place le contrat de fabrication, par lequel le contractant doit produire un certain produit selon les instructions de l’administration, dans le champ d’application du contrat de fourniture.

Procédure

La loi sur les marchés publics ne mentionne pas de particularités procédurales relatives à la préparation et à l’attribution des marchés de fournitures, de sorte que le régime général des marchés publics s’applique. Toutefois, la loi mentionne certaines particularités concernant l’exécution, la performance et la résiliation du marché de fournitures.

En ce qui concerne l’exécution, elle réglemente la livraison et la réception des biens à fournir, de telle sorte que le contractant est tenu de livrer les biens au moment et à l’endroit déterminés par le contrat, conformément aux caractéristiques énoncées dans les clauses administratives et les spécifications techniques.

Le risque de perte des fournitures est également détaillé, de telle sorte que le contractant assume ce risque lorsque la livraison n’a pas encore été effectuée, sauf si l’administration est en défaut. Si la livraison et l’acte formel de réception ont lieu à des moments différents (conformément aux spécifications), l’administration supporte le risque de perte pendant la période qui s’écoule entre les deux actes. Enfin, en ce qui concerne les produits périssables, une fois qu’ils ont été reçus par l’administration, celle-ci est responsable de leur gestion, de leur utilisation et de leur péremption, sans préjudice de la responsabilité du contractant en matière de vices cachés.
En ce qui concerne l’exécution du contrat, la loi établit diverses particularités concernant les frais de livraison, la réception et, surtout, la période de garantie à charge du contractant.

En ce qui concerne les frais de livraison, il convient de noter qu’ils sont à la charge de l’entrepreneur, à moins que les spécifications du marché ne prévoient expressément le contraire. Il est également possible qu’à la réception de la livraison, l’administration considère qu’elle n’est pas conforme aux termes du marché et qu’elle exige la réparation des défauts éventuels de la fourniture ou son remplacement par de nouvelles fournitures.

Le régime juridique de la période de garantie des fournitures est également configuré. Ainsi, tant que la période de garantie n’a pas expiré, l’administration peut exiger la réparation ou le remplacement des fournitures, ou même les rejeter, ce qui entraîne la restitution des services contractuels. Dans tous les cas, une fois la période de garantie expirée, le contractant cesse d’être responsable des biens fournis.

La loi renvoie aux cas généraux de résiliation dans le régime des contrats du secteur public, en ajoutant les causes suivantes imputables à l’administration.



Les effets de la résiliation passent tout d’abord par la restitution des services respectifs, de sorte que le contractant doit restituer les paiements effectués et l’administration doit restituer les biens reçus (ou, si cela ne convient pas, en payer le prix).
Enfin, une indemnité est établie en faveur du contractant en cas de résiliation imputable à l’administration, qui consistera en un certain pourcentage du montant du contrat. Ainsi, la résiliation due à la suspension de l’initiation du contrat entraînera une indemnité de 3 %, tandis qu’en cas de retrait ou de suspension de la fourniture, elle entraînera une indemnité de 6 % des livraisons non effectuées.

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