Convention Lord Eliot

L’accord de Lord Eliot a été signé en avril 1835 entre le leader carliste Tomás de Zumalacárregui et l’élisabéthain Gerónimo Valdés grâce à l’intervention de Lord Eliot, envoyé par le gouvernement britannique, pour mettre fin aux fusillades aveugles et promouvoir l’échange de prisonniers.

Contexte historique

Lorsque la première guerre carliste commence en 1833, ceux qui n’acceptent pas Isabelle II comme reine sont considérés comme des rebelles et, à ce titre, sont le plus souvent fusillés.

La première exécution est celle du général Santos Ladrón de Cegama, le 14 octobre 1833 à Pampelune. Le 4 décembre, Quesada, capitaine général de la Vieille Castille, fusille cinq rebelles à Burgos. Comme il leur avait donné quatre heures pour se préparer à mourir, l’archevêque demanda deux jours plus tard que l’on donne désormais 24 heures à ceux qui devaient être exécutés, ce à quoi Quesada répondit : « …la concession moindre ou plus grande de temps pour les exécuter ne servira à rien ».
Les carlistes commencèrent également à fusiller leurs prisonniers, d’une part au motif qu’ils devaient tirer en représailles, et d’autre part, comme ils n’avaient pas d’endroits pour garder leurs prisonniers et qu’ils ne pouvaient pas les transporter continuellement à travers les montagnes, ils les fusillaient au fur et à mesure qu’ils avançaient. Du côté carliste, les exécutions de Heredia sont particulièrement remarquables. Espartero se plaint à Bilbao des exécutions barbares de la guerre, demandant au gouvernement « …de la régulariser en procédant avec ces ennemis implacables, comme avec ceux d’une nation adverse, selon les lois générales du droit des gens et de la guerre… ».

La barbarie des fusillades est discutée par le gouvernement britannique, qui décide d’envoyer une commission pour amener les deux parties à trouver un accord pour supprimer les fusillades indiscriminées. Lord Edward Granville Eliot et le colonel John Gurwood sont les commissaires. « Ils parlaient parfaitement le français et l’espagnol et semblaient admirablement préparés pour le travail qu’ils avaient entrepris, grâce à leurs manières conciliantes et à leur connaissance approfondie du pays, que l’un avait acquise au cours de sa carrière diplomatique et l’autre au cours de sa carrière militaire. Eliot « …était une personne au visage gracieux, à la stature douce et gracieuse, âgée d’environ trente-quatre ans, et dont la tenue vestimentaire était très simple et sans ornementation. Il était accompagné comme secrétaire par le colonel Gurwood, qui était en uniforme ».

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