La Démocratie prolétarienne (DP) était un parti politique italien.
Il a été fondé en 1975 en tant que front électoral commun du Parti de l’unité prolétarienne (PdUP), de l’Avant-garde ouvrière (AO) et du Mouvement ouvrier pour le socialisme (MLS), rejoints par d’autres organisations communistes.
Le DP a participé aux élections générales de 1976, obtenant 556 022 voix (1,51%) et 6 sièges à la Chambre des députés. Le 13 avril 1978, DP devient un parti politique. L’initiative de faire du PD un véritable parti politique est venue d’une section minoritaire du PdUP dirigée par le journaliste Vittorio Foa et Silvano Miniati, de l’AO majoritaire dirigée par Massimo Gorla et Luigi Vinci, et de la Ligue des communistes de Romano Luporini.
La figure de proue du PD est le charismatique Mario Capanna, ancien leader étudiant lié à la nouvelle gauche de 1968. Ses principaux bastions étaient les villes industrielles du nord de l’Italie, une région à forte tradition de gauche. Le DP s’est opposé au soi-disant compromis historique entre le Parti communiste italien (PCI) et la Démocratie chrétienne.
Au cours de la campagne électorale de 1979, Peppino Impastato, un important militant du PD en Sicile, a été assassiné par la mafia. Lors des élections européennes de 1979, le PD a obtenu un député européen.
Lors des élections générales italiennes de 1983, le PD a obtenu 542 039 voix (1,47 %) et 7 sièges à la Chambre des députés ; lors des élections de 1987, le PD a obtenu 642 161 voix (1,66 %) et 8 sièges à la Chambre des députés, et 493 667 voix (1,52 %) et 1 siège au Sénat.
En 1987, Capanna démissionne et Giovanni Russo Spena devient secrétaire de DP. Deux ans plus tard, DP subit la scission d’une section dirigée par Capanna, qui présente sa propre liste aux élections européennes, sous le nom de Verts arc-en-ciel.
Le 9 juin 1991, le congrès de DP décide d’adhérer au Mouvement de refondation communiste, qui deviendra plus tard le Parti de la refondation communiste (PRC).