Le bâton de pèlerin (du latin vulgaire burdo, » mulet « , qui a pris le sens de » support « , » bâton « , par métonymie associant l’animal de bât à sa fonction de support) est un bâton ou une longue houlette, renforcée à sa base et surmontée d’un ornement en forme de gourde ou de bouton, que les pèlerins utilisaient comme support et comme arme blanche contre les indésirables.
Histoire
Son utilisation est attestée dès le Moyen Âge, avec les premiers pèlerinages à Saint-Jacques-de-Compostelle, et c’est un objet que l’on retrouve dans les représentations artistiques des églises construites, ou réformées, le long des différents chemins de pèlerinage.
Iconographie
L’iconographie montre que le bâton est plus petit que le bâton de pèlerin avant 1400, puis grandit au cours des siècles. Il peut être muni d’un crochet placé entre les deux pommeaux qui permet d’y accrocher divers objets, notamment un sac ou une gourde contenant sa boisson. A l’intérieur du manche du bâton, il est de tradition que le pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle dépose un peu de la terre recueillie à sa porte, devant l’église de la Croix, à Saint-Jacques puis, à son retour, chez lui.
Héraldique
En héraldique, le « bordon » est une figure représentée sur de nombreux blasons, souvent avec deux pommes formant la poignée et la garde, et avec un fer pointu à la pointe, sa forme se retrouve dans la croix bordonnée, dont les branches se terminent par des boules semblables à la garde du bordon. Dans l’héraldique galicienne, il est généralement représenté en association avec la calebasse utilisée « à l’époque médiévale pour transporter l’eau ».
Galerie
Un pèlerin à Santiago. Image de Georgiana Goddard King, début du 20e siècle.
Armoiries de la commune de Bráfim
Armoiries de la commune de San Jaime de Llierca
Armoiries de la commune de Queralbs
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