L’église de l’Assomption de Yeste (Albacete, Espagne) a été construite au XVIe siècle. Elle a été déclarée Bien d’intérêt culturel le 16 mars 1983. Identifiant du bien accordé par le ministère de la Culture : RI-51-0004827.
L’ensemble architectural est composé de deux parties clairement différenciées qui correspondent à deux périodes de construction différentes. Une partie correspond à la première église, dont la construction a commencé à la fin du XVe siècle et qui a été bâtie dans le style gothique. La seconde partie a été construite perpendiculairement à la première, avec une façade de style Renaissance. Avec la construction de la deuxième partie de l’église, l’ensemble du temple s’est modifié, prenant la forme d’un « T », la chapelle principale étant désormais placée au centre du corps de la première église. On estime que la construction de la première partie de l’ensemble a été achevée vers 1527, avec la participation du tailleur de pierre biscaïen Ortuño de Villar, bien que le travail du maître Rodrigo soit également documenté.
La nef gothique possède un chœur polygonal à cinq côtés, couvert d’une voûte en étoile. Le portail situé au pied de l’église est intéressant, car il était fermé dans le passé, lorsque l’église était accessible par l’agrandissement réalisé dans la seconde moitié du siècle. Ce portail a été construit en style gothique avec des influences évidentes de l’école castillane de Valladolid et de Burgos, bien qu’il ait aujourd’hui perdu une partie des sculptures qu’il possédait autrefois.
L’accès à la deuxième nef se fait latéralement (côté épître) par une porte de style Renaissance. Ce portail comporte deux parties encadrées par des colonnes jumelées, avec des sculptures dans l’entrecolonnement. Au centre de la partie supérieure, le relief de l’Assomption est abrité sous un arc solio, un motif que l’on retrouve dans d’autres œuvres d’Andrés de Vandelvira.
De nombreuses œuvres de sculpture, de peinture et des retables sont conservés dans l’église. L’église conserve une image de Marie, du Calvaire, de la Crucifixion de la même, une image de Jésus et une autre de l’Assomption, appartenant au retable principal (XVIe siècle) aujourd’hui disparu. Un autre retable est celui de l’Épiphanie, de Pedro Orrente, qui conserve d’excellentes dorures et une polychromie soignée. Dans la nef gothique, on peut admirer deux belles toiles d’Orrente, datant de 1627, l’une représentant Saint Joseph et l’Enfant et l’autre l’Immaculée Conception.