El Liberal (Colombie)

El Liberal était un journal colombien publié entre 1911 et 1951.

Histoire

Fondé par le général libéral Rafael Uribe Uribe en 1911, il est dirigé par l’historien et diplomate Laureano García Ortiz jusqu’en 1917. Il a vu le jour peu après la fin de la guerre des mille jours, lorsque le général Rafael Uribe Uribe a décidé de créer un journal d’idéologie libérale :

« (…) J’ai décidé, en accord avec un groupe d’amis écrivains, de fonder EL LIBERAL, dès que les sessions du Congrès seront terminées, ou peut-être avant, dès que nous connaîtrons avec certitude le terrain que nous devrons parcourir. Comme son nom l’indique, EL LIBERAL aspire à être le porte-parole de toute notre communauté politique, en prônant son union et sa réorganisation, en défendant nos co-partisans qui ont été ou sont victimes d’outrages de la part des autorités, et en faisant en sorte que, s’il nous est permis de jouer une carte dans le futur débat électoral, celle-ci ait toute la valeur que lui confère le soutien du parti en masse et le lancement juste et opportun de celle-ci (…) ».

La première édition, en avril 1911, du journal du général Uribe Uribe disait :

« Ce journal est fondé pour défendre les libertés publiques, propager les idées et promouvoir le progrès national. L’objectif d’EL LIBERAL est de fournir, dans le moins d’espace possible et au moindre coût, le plus grand nombre de lectures utiles, d’utilité générale et permanente, sous réserve d’augmenter le nombre de pages à chaque numéro et d’accroître sa taille sans taxer proportionnellement les conditions d’abonnement ».
Des hommes de lettres tels que Carlos Adolfo Urueta, Gabriel Salazar, Victoriano Vélez et Ramón Rosales ont contribué à la première édition du journal.

Le 27 novembre 1934, la numérotation d’El Liberal reprend, cette fois sous la direction du journaliste Ignacio Cano López de Mesa, en pleine lutte bipartisane des années 1930.
Son premier éditorial se lit comme suit :

« EL LIBERAL naît dans le but de collaborer modestement au travail à entreprendre, en laissant de côté les vieilles rancunes infondées et les rivalités de corrillo ; avec franchise, avec loyauté, presque avec impolitesse (…). En tant que libéraux, nous défendrons les actes des hommes libéraux tant que ces actes ne nuiront pas au prestige toujours honoré du parti (…) ».

La deuxième édition a intégré plusieurs nouvelles rubriques telles que des rapports, des chroniques, une rubrique féminine, des commentaires politiques et économiques, des informations nationales et internationales, des indicateurs économiques et des notes sociales.
Antonio Ruíz, Carlos Arango Vélez, Jaime Becerra et Gabriel Arango Mejía y ont contribué.

Le dernier éditorial du 22 juin 1935 était intitulé :

« A TREGUA : Un sentiment profond et donc intime nous réconforte en ce jour douloureux, car nous fermons d’un verrou de fer la maison qui fut la nôtre et qui offrit un foyer chaleureux à l’expression d’idées avec l’ingéniosité et la véhémence propres à notre esprit : (…) nous avons manié cet outil, honnêtement, sereinement et courageusement, avec l’intime conviction que nous travaillions pour le bien du parti libéral ».
Le journal a entamé cette dernière étape sous la direction de l’ancien président libéral Alberto Lleras Camargo, avec Hernando Téllez comme rédacteur en chef adjoint. À cette époque, des personnalités du journalisme national collaborent avec la rédaction d’El Liberal, notamment Eduardo Zalamea Borda, rédacteur en chef, et Enrique Gómez Latorre, administrateur.
Des années plus tard, Alberto Galindo, Carlos Restrepo Piedrahíta et Hugo Latorre Cabal ont pris la relève. À cette époque, Indalecio Liévano, Darío Bautista, Gerardo Molina, Eduardo Carranza, Luis Eduardo Nieto Arteta, Santiago Muñoz, Miguel Lleras, Humberto Castro, Álvaro Pachón de la Torre, Arturo Galvis Ortiz et Enrique Luis Cotes Bernier, entre autres, ont collaboré.

Le dernier numéro a été diffusé le 4 décembre 1951.



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