Fernando Sergio Marcelo Marcos Belaúnde Terry (Lima, 7 octobre 1912-Lima, 4 juin 2002) était un architecte, homme d’État, homme politique et orateur péruvien. Il a été président du Pérou pendant deux mandats non consécutifs : de 1963 à 1968 et de 1980 à 1985.
Issu d’une famille traditionnellement liée à la politique, il fait ses études secondaires à Paris et ses études supérieures à l’université de Miami et à l’université du Texas à Austin aux États-Unis, où il obtient un diplôme d’architecture en 1935. De retour à Lima, il fonde la revue El arquitecto peruano et se consacre à l’enseignement à l’Universidad Católica puis à l’Escuela de Ingenieros de Lima, devenue en 1955 l’Universidad Nacional de Ingeniería, dont il est le premier doyen de la faculté d’architecture. Il entre en politique en 1944, lorsqu’il contribue à la formation du Front démocratique national (FDN), qui conduit à la candidature puis à l’élection présidentielle de José Luis Bustamante y Rivero, sur la liste duquel il est élu député de Lima (1945-1948).
Lorsque les élections de 1956 ont été convoquées, il a été lancé comme candidat à la présidence par le Frente Nacional de Juventudes Democráticas (FNJD), le groupe qui a donné naissance au parti Acción Popular. Il a fait passer son inscription au jury électoral par le biais d’une célèbre manifestation dans les rues de Lima, connue sous le nom de « El Manguerazo ». Il ne gagne pas à l’époque mais lance une campagne qui parcourt tout le pays, village par village, sur la base idéologique du « Pérou comme doctrine » et de « La conquête du Pérou par les Péruviens ». Il se présente une seconde fois aux élections de 1962, qui sont annulées en raison de soupçons de fraude. Il se présente à nouveau aux élections de 1963, en alliance avec les démocrates-chrétiens, et est élu président constitutionnel pour la période 1963-1969. Son administration est orientée vers les grands travaux publics : construction de routes (principalement la Marginal de la Selva), d’aéroports, de complexes résidentiels, de réservoirs, etc. Il rétablit également l’origine démocratique des autorités municipales ; cependant, il doit faire face à une crise politique car il ne dispose pas d’une majorité parlementaire et, en termes de politique économique, il ne parvient pas à contrôler l’inflation.