Fuentelahiguera de Albatages est une municipalité et une ville espagnoles de la province de Guadalajara, dans la région autonome de Castille-La Manche. La municipalité a une population de 130 habitants (INE 2022).
Géographie
Située à 901 m d’altitude, la commune est limitrophe des communes de Galápagos, Guadalajara, Málaga del Fresno, Malaguilla, Matarrubia, Valdenuño Fernández et Viñuelas. La municipalité a une superficie de 52,41 km².
Histoire
Des documents mentionnent Fuentelahiguera dès le XIVe siècle et, dans sa commune, on peut encore voir les vestiges de l’ancien village de Fuentelfresno, devenu aujourd’hui un domaine de chasse privé. Elle faisait partie du Común de Villa y Tierra de Uceda, et donc de la domination des archevêques de Tolède. Elle a été déclarée ville à la fin du XVIe siècle et a été soustraite à la seigneurie et à la juridiction des autres. Au XVIIe siècle, elle a dû être vendue à un seigneur privé, Cristóbal Gómez de Sandoval (1581-1624), premier duc d’Uceda, qui l’a acquise en 1610. La ville s’est rapidement dépeuplée et ses bâtiments ont commencé à tomber en ruine. La légende raconte qu’il y a plus de deux siècles, entre Usanos et l’actuelle Fuentelahiguera, il y avait un village appelé Albatages qui, selon la légende, fut dévoré par les termites, si bien que ses habitants se déplacèrent vers l’actuelle Fuentelahiguera, d’où le nom de Fuentelahiguera de Albatages. Le village est ensuite passé aux mains de la Couronne. En 1819, Ferdinand VII l’a attribué au baron autrichien Luis de Lebzeltern (1774-1854), dont les héritiers l’ont vendu en 1860 au comte de Vega Mar, puis à différents propriétaires jusqu’à aujourd’hui. Des vestiges de la ferme sont encore visibles, ainsi qu’une partie des murs de l’église, qui était un exemple médiéval d’un style indéfini.
Au milieu du XIXe siècle, le village comptait 540 habitants et est décrit comme suit dans le huitième volume du Diccionario geográfico-estadístico-histórico de España y sus posesiones de Ultramar (Dictionnaire géographique-statistique-historique de l’Espagne et de ses possessions d’outre-mer) de Pascual Madoz :
Patrimoine
Son principal monument est l’église de San Andrés. Il s’agit d’une église paroissiale dédiée à San Andrés. Elle date du début du XVIIe siècle, lorsque la ville a acquis son autonomie. L’édifice est en brique et en pierre de taille. Sur le mur sud, sous un bref atrium avec des colonnes à chapiteau dorique, se trouve une porte d’entrée avec un arc en plein cintre, avec des voussoirs et des rosaces sculptés. L’intérieur est grandiose, avec une nef unique et un chœur surélevé, et une coupole sur pendentifs dans le transept. Les voûtes et les frises sont décorées de plâtres baroques. Il ne reste rien des autels après les destructions de la guerre civile de 1936-39 (Fuentelahiguera tomba dans la zone « républicaine » ou « front populiste », et subit la fureur de la révolte contre l’Église catholique). Un grand Christ du XVIIIe siècle, sculpté en ivoire sur une énorme défense d’éléphant, de tradition philippine (orientale), est admirable. Il porte le titre de « Christ de la santé » et a été jeté au feu à l’époque des persécutions religieuses. Légèrement détériorée, elle a pu être récupérée et peut aujourd’hui être admirée dans le presbytère du temple. Les chapelles du Cristo de la Salud et de la Virgen de la Soledad ont également une certaine valeur artistique.
Démographie
Selon le recensement municipal de l’INE de 2017, elle compte 128 habitants et une densité de population de 3,38 habitants/km².
Population de droit (1842-1897, sauf 1857 et 1860 qui est la population de fait) selon les recensements de la population du XIXe siècle. Population de droit (1900-1991) ou population résidente enregistrée (2001 et 2011) selon les recensements de la population de l’INE.
Population selon le recensement municipal 2017 de l’INE.
Vacances
Fêtes : premier week-end d’août, corrida ; 14 et 15 septembre, Santísimo Cristo de la Salud ; et 30 novembre, San Andrés, patron de la ville.