Georg Friedrich Puchta (*31 août 1798, † 8 janvier 1846) était un juriste allemand appartenant à l’école pandectiste, dont les théories et les contributions sur le droit romain devaient avoir une influence significative sur les doctrines romanistes ultérieures.
L’un de ses plus grands mérites en tant que juriste et enseignant a été de rompre avec les méthodes démodées et non scientifiques par lesquelles le droit romain était enseigné à l’époque, rendant ainsi ses principes intelligibles et compréhensibles pour les étudiants en droit.
Biographie
Né à Kadolzburg (Bavière), il est issu d’une famille protestante qui a émigré de Bohème en Allemagne pour échapper aux persécutions religieuses. Puchta grandit dans un environnement éminemment juridique. Son père, Wolfgang Heinrich Puchta (1769-1845), juge de profession, a écrit un nombre modeste de textes juridiques et doctrinaux.
Entre 1811 et 1816, le jeune Puchta fréquente le gymnasium (académie d’enseignement supérieur) de Nuremberg, où il s’imprègne des idées hégéliennes. En 1816, il entre à l’université d’Erlangen, où il est profondément influencé par les travaux de Friedrich Karl von Savigny et de Barthold Georg Niebuhr. Après avoir obtenu son doctorat, il s’installe à Erlangen même en 1820 et devient professeur privé (Privatdozent), puis, en 1823, professeur extraordinaire de droit.
En 1828, il est nommé professeur de droit romain à l’université de Munich et, en 1835, il devient professeur de droit romain et de droit ecclésiastique à l’université de Marbourg. En 1837, il passe à l’université de Leipzig et, cinq ans plus tard, en 1842, il succède à Savigny à l’université de Berlin. En 1845, il devient membre du Conseil d’État (Staatsrat) et de la commission législative (Gesetzgebungskommission) et meurt à Berlin un an plus tard, en 1846.
Travail
Parmi ses nombreux écrits, il convient de citer Lehrbuch der Pandekien, ouvrage publié pour la première fois en 1838 (Leipzig), dans lequel il réfléchit profondément sur le droit romain, dont il élucide l’essence dogmatique à un degré sans précédent.
Il convient également de mentionner Kursus der Institutionen (Leipzig, 1841-1847), dans lequel il analyse le développement organique du droit dans la Rome antique. Das Gewohnheitsrecht (Erlangen, 1828-1837) et Einleitung in as Recht der Kirche (Leipzig, 1840) sont d’autres ouvrages importants.
La préface des Kleine civilistische Schriften contient une biographie du juriste en guise d’hommage. Cet ouvrage de 1851, édité par Adolph August Friedrich Rudorff, consiste en un recueil d’essais de divers romanistes et spécialistes du droit romain.