En avril 1964, une grève des médecins a lieu en Belgique pour contraindre le gouvernement démocratiquement élu qui veut mettre en place un système de santé publique (loi Leburton). Le leader des grévistes était le Dr André Wynen. La grève dure du 1er au 18 avril. La protestation a eu des répercussions internationales, car pendant la grève, il y a eu plusieurs décès imputables au manque de soins médicaux.
La presse espagnole de l’époque a cité les exemples d’une fillette de quatre ans décédée à Aarschot après avoir attendu en vain l’arrivée d’un médecin, d’un homme décédé à Neufville dans des circonstances similaires, d’un mineur retraité qui a subi une crise cardiaque à Quarregnon et qui est décédé quelques heures plus tard d’une crise cardiaque sans avoir été examiné par un médecin, et d’une mère décédée à Anvers après avoir donné naissance à son cinquième enfant sans avoir été assistée par un médecin. Jusqu’à sept personnes seraient décédées dans des circonstances similaires. La police belge a été contrainte d’intervenir lorsqu’un groupe de médecins en grève a pris d’assaut la salle d’opération d’un hôpital d’Ostende pour tenter d’empêcher qu’une opération de l’estomac y soit pratiquée. Les médecins ont quitté le pays pour les États voisins, notamment les Pays-Bas, afin d’éviter une éventuelle reprise forcée du travail.
Bien que le gouvernement belge ait réagi en faisant appel à des médecins militaires pour soigner les malades, il a finalement été contraint de céder aux revendications des grévistes. Plusieurs manifestations de citoyens ont eu lieu contre la grève.