Harmamaxa

Une harmamaxa (grec ancien : ἁρμαμάξα ou ἁρμάμαξα) est le nom grec d’un char d’origine perse utilisé pour transporter des personnes, souvent des femmes, épouses ou concubines. Il avait la particularité d’avoir quatre roues, d’être couvert et de porter des rideaux, ce qui a inspiré Eschyle pour le définir comme une  » tente sur roues « .

Histoire

Ses caractéristiques de construction et l’usage qui en était fait le rapprochaient des chars romains de type carpentum et pilentum. Le carpentum était généralement plus grand, souvent tiré par quatre chevaux ou autres quadrupèdes, et était orné de décorations plus somptueuses, luxueuses et coûteuses, dans le style oriental.

Le transport des femmes et des concubines est confirmé par plusieurs auteurs. Hérodote, en parlant de l’expédition de Xerxès :

L’harmamaxa occupait chez les Perses la même place que le carpentum chez les Romains, servant, surtout dans les occasions officielles, au transport des femmes et des enfants, des eunuques ou des enfants du roi et de leurs tuteurs.

Son usage était également réservé aux hommes de haut rang : Xerxès lui-même, selon le récit d’Hérodote, se déplaçait dans un char similaire.

Il est également mentionné par Xénophon, dans l’Anabasis, comme moyen de transport de la reine Epiassa, épouse du roi de Cilicie, qui, à l’arrivée de Cyrus le Jeune, demanda à passer en revue les troupes des dix mille mercenaires grecs de l’expédition.
Selon Plutarque, les tissus et les rideaux servaient à satisfaire la jalousie proverbiale des rois de la région mésopotamienne, qui dissimulaient ainsi leurs femmes et leurs concubines à la vue des autres. Chez Plutarque, le char est utilisé pour cacher un illustre invité masculin, afin de le protéger de sa tentative imprudente de rejoindre Xerxès, son vieil adversaire.

Chez Diodore de Sicile, le char est mentionné dans la description du même épisode, mais avec le terme générique ἁρμάτων, comme le char d’or qui, selon la coutume perse, transportait les femmes appartenant non seulement à la famille royale, mais aussi aux parents et aux amis.

Un magnifique exemple d’harmamaxa, dont la construction a duré deux ans, est celui qui a servi à transporter le corps d’Alexandre le Grand de Babylone à Alexandrie.

L’harmamaxa était parfois utilisée par les dames de Grèce. Une prêtresse de la déesse Diane est représentée sur un char porté par deux vaches blanches, et des pièces de monnaie d’Éphèse montrent que ce char, qui contenait probablement aussi des symboles des attributs et du culte de Diane, ajoutait à la splendeur des processions religieuses de cette ville.

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