Le martinet des arbres (Hemiprocne longipennis) est également appelé CLECO en raison de son cri caractéristique. Il s’agit d’une espèce d’oiseau apodiforme de la famille des Hemiprocnidae qui vit en Asie du Sud-Est.
Son aire de répartition comprend l’Inde, Ceylan, le Laos, le Cambodge, Brunei, l’Indonésie, la Malaisie, la Birmanie, les Philippines, Singapour, les Célèbes et la Thaïlande.
Le martinet arboricole habite les mangroves, les forêts tropicales humides et, en général, les roselières dans les plaines ou les zones cultivées sur les collines, partout où il y a de grands arbres, sur lesquels il se perche volontiers, même s’il n’est pas un bon grimpeur.
En général, l’oiseau niche dans des branches isolées, non loin de la cime des arbres. Si le choix du site est étrange pour un oiseau nicheur, la disproportion entre la taille de l’animal, de son nid et de son œuf l’est encore plus.
En raison de sa forme hémisphérique et de la consolidation des matériaux, le nid rappelle celui des salanganes, bien qu’il soit plus petit et plus aplati, mesurant un centimètre de profondeur sur trois ou quatre centimètres de diamètre. Il a la forme d’un bol plat, un peu allongé, pouvant à peine contenir l’unique œuf de la ponte. Les parois, délicates et très subtiles, sont constituées de plumes, de lichens et d’écorces, matériaux cimentés par la salive visqueuse de l’oiseau. La petite taille et la fragilité du nid ne permettent pas à la femelle de se percher pour couver, comme le font les autres oiseaux. Elle se perche donc sur la branche et recouvre de son ventre le nid et l’œuf ovale bleu ciel. L’espèce semble nicher deux fois par an, et ce n’est qu’exceptionnellement qu’elle utilise le même nid que l’année précédente.
La disproportion évidente entre la taille de l’oiseau, du nid et de l’œuf a incité Bernstein à observer un poussin pour déterminer son comportement quelques jours après l’éclosion, c’est-à-dire lorsque son corps avait déjà atteint un certain développement. Le naturaliste a constaté que quelques jours après l’éclosion, l’oisillon quittait le nid et se perchait sur la branche à laquelle il était attaché, imitant ainsi le comportement de sa mère.
Ainsi exposé, le petit oiseau serait une proie facile pour les rapaces, s’il ne savait pas parfaitement se cacher ; en effet, dès qu’il remarque la présence de quelque chose de nouveau ou de suspect, il lève la tête, redresse ses plumes, se recroqueville, cache ses pattes et reste absolument immobile, de sorte qu’il passe inaperçu, son plumage se confondant avec la couleur du feuillage.