Henri Bremond

Henri Bremond (Aix-en-Provence, 31 juillet 1865 – Arthez-d’Asson, 17 août 1933) est un historien et philosophe catholique formé par les jésuites et appartenant à l’école moderne de théologie française.

L’un des cinq enfants d’un notaire, Henri fait ses études dans sa ville natale en Provence (au Collège du Sacré-Coeur, une institution jésuite où il rencontre Charles Maurras, de trois ans son cadet, et avec lequel ils développeront une antipathie mutuelle au cours de leur vie). L’expulsion des Jésuites de France en 1880 signifie que le 24 novembre 1882, à l’âge de 17 ans, Bremond se rend en Angleterre pour entrer au noviciat de Sidmouth, dans le Devonshire, où se trouvent également ses frères Jean et André.

Ordonné prêtre le 8 septembre 1892 à Mold, au Pays de Galles, il enseigne à Dole, Moulins, Saint-Étienne et Villefranche-sur-Saône (où il a eu pour élève Pierre Teilhard de Chardin). À partir de 1894, il collabore à la publication jésuite Études, dont il est rédacteur en chef de 1900 à 1903. Il prononce ses derniers vœux le 2 février 1900. Cette année-là, son amitié avec Maurice Barrès l’amène à participer à la restauration du Parthénon athénien.
Bremond quitte la Compagnie de Jésus le 2 février 1904 pour se consacrer à la littérature. Il réside alternativement à Aix-en-Provence, à Londres et à Vinon-sur-Verdon dans le Var, et se lie d’amitié avec Maurice Blondel, baron von Hügel et George Tyrrell, ancien jésuite excommunié pour ses opinions modernistes, aux obsèques duquel Bremond assiste le 15 juillet 1907, suscitant les réticences des autorités religieuses françaises qui finissent par le suspendre temporairement, bien qu’il soit réintégré après la resipiscence. Il est également accusé par la curie d’amitié avec le chanoine Mugnier et Anatole France. Il meurt à l’âge de 68 ans et est enterré au cimetière Saint-Pierre d’Aix-en-Provence.

Il est élu membre de l’Académie française le 19 avril 1923, par 17 voix contre 12, apparemment grâce à l’influence de Camille Jullian, pour occuper le siège 36, succédant à Louis Duchesne. Il est également décoré de la Légion d’honneur.

Auteur prolifique d’ouvrages sur la littérature et le catholicisme, sa plus grande œuvre est considérée comme l’Histoire littéraire du sentiment religieux en France.

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