Hermann Alois Krumey (Mährisch Schönberg, 18 avril 1905 – Erftstadt, 27 novembre 1981) était un pharmacien allemand et un officier de la SS nazie qui a été impliqué dans l’Holocauste de la Seconde Guerre mondiale.
Les débuts du nazisme
Krumey a vécu et travaillé comme pharmacien dans les Sudètes. Après l’annexion, il est entré dans la SS sous le numéro de dossier 310.441. Il a reçu le grade d’Obersturmbannführer SS (lieutenant-colonel) à partir du 1er novembre 1938, affecté à la région de Brême. En 1939, il est transféré au département de l’état-major principal de la SS et est affecté au district de Posen, où il détermine les itinéraires des trains pour les Polonais et les Allemands vivant dans la région. Il est ensuite intégré à la section IVB4 de la Gestapo, chargée de négocier les itinéraires et la disponibilité des trains sur le territoire du gouvernement général de Pologne.
Participation à l’Holocauste
Au printemps 1940, il est nommé chef du bureau de Litzmannstadt (Lodz). En 1941, il se rend brièvement en Croatie pour y rassembler les Juifs et préparer leur déportation vers les camps de concentration. Krumey est chargé par le chef supérieur des SS (SSPF) de Lublin, Odilo Globocnik, de faire avancer le projet de réinstallation des Polonais et des Allemands dans le cadre des expulsions des terres de Zamosc, qui débutent le 24 novembre 1942.
Krumey avait eu des contacts avec le service d’Eichmann. Lors de la réinstallation du district de Warthe au printemps 1944, il accompagne l’Obersturmbannführer SS Adolf Eichmann à Budapest, où Krumey fait partie du groupe chargé d’organiser la déportation massive des Juifs hongrois vers Auschwitz.
Après la fin de la guerre
Krumey est arrêté par les Alliés en 1945, mais grâce à un document de défense établi par Rudolf Kasztner, qui a participé aux négociations avec les SS en Hongrie en 1944, il n’est pas poursuivi et est libéré en 1948.
Actif au sein du gouvernement local de Korbach (Hessen), Krumey est arrêté en 1957, 1958 et, en 1960, il reste finalement en détention jusqu’en 1965. La même année, il a été condamné par le tribunal pénal de Francfort-sur-le-Main à une peine de cinq ans d’emprisonnement ; toutefois, en raison de la durée de sa détention, il a été libéré pour avoir purgé la période déterminée par la peine.
À la suite de l’appel du ministère public, un nouveau procès s’est ouvert entre 1968 et 1969. Krumey est alors condamné à la prison à vie le 29 août 1969. Cette condamnation a été annulée en appel en 1973. Avant sa mort, Krumey a été libéré de prison.
Krumey est décédé de causes naturelles le 27 novembre 1981.
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