L’imipramine est un antidépresseur tricyclique de troisième génération appartenant au groupe chimique pharmacologique des dibenzazépines, qui est utilisé dans les cas cliniques d’énurésie, de dépression majeure, et son utilisation est évaluée dans les cas de troubles paniques et/ou d’attaques de panique.
Historique et nom commercial
L’imipramine, également connue en Occident sous le nom de Melipramine, est un antidépresseur utilisé en psychiatrie depuis le milieu des années 1960. Son nom commercial le plus connu est Tofranil, qui est enregistré en tant que brevet de la société suisse Novartis AG, qui a acquis les droits commerciaux d’utilisation de ce médicament auprès de Ciba-Geigy, qui l’a synthétisé sans connaître encore ses utilisations en pharmacologie clinique, dans les années 1950.
Il fait partie des antidépresseurs dits tricycliques, et son analogue en action est à son tour l’un de ses métabolites : la désipramine.
Indications cliniques
L’imipramine, avec l’amitriptyline et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, est le pilier du traitement des troubles dépressifs majeurs. En outre, elle est autorisée pour le traitement de l’énurésie nocturne chez les enfants de plus de 6 ans. Les utilisations hors AMM comprennent le traitement de l’agoraphobie, de l’anorexie mentale, du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, de la boulimie, des dysrythmies cardiaques, de la douleur chronique, du trouble panique, de la trichotillomanie et de l’incontinence urinaire.
Mécanisme d’action
Son mécanisme d’action réside dans sa capacité à inhiber la recapture de la noradrénaline (NET) et de la sérotonine (SERT), augmentant ainsi la disponibilité de ces neurotransmetteurs dans le système nerveux central, bien que, contrairement aux antidépresseurs plus modernes, il ait également de nombreux effets sur les récepteurs tels que les récepteurs H1 avec une puissance d’action sur ces derniers de 11, 5HT2, α1 avec une puissance d’action sur ces derniers de 91 et M1 avec une puissance d’action sur ces derniers de 91. En ce qui concerne leur indication clinique, il a été décrit que leur effet dans le traitement de la dépression est lié à leur effet sur la recapture de la 5-hydroxytryptamine.
Il est indiqué dans toutes les formes de dépression et, comme pour tous les antidépresseurs, ses résultats sont plus évidents dans les formes endogènes (mélancolie). Il s’est également avéré utile chez les patients souffrant d’attaques de panique (pour prévenir de nouvelles attaques), dans certains cas de douleur neuropathique chronique et même dans les troubles de l’enfance tels que les terreurs nocturnes et l’énurésie nocturne. Les mécanismes impliqués dans le soulagement de l’énurésie ne sont pas bien compris mais ne semblent pas être liés à des changements dans l’architecture du sommeil, à des propriétés anticholinergiques, à des propriétés antiadrénergiques ou à des effets sur l’urgence urinaire induite par l’hormone de libération de la thyroïde. En outre, il a été observé qu’en cas d’utilisation chronique, la fonctionnalité globale de la vessie tend à s’améliorer.
Précautions
L’un des médicaments à utiliser avec prudence chez les patients de plus de 65 ans en raison de ses effets anticholinergiques et sédatifs. La prudence est particulièrement de mise chez les personnes atteintes de démence, ayant des antécédents de fractures ou de chutes récurrentes, souffrant de troubles cognitifs, de délire, présentant un risque de syncope, de troubles des voies urinaires inférieures et d’hyperplasie de la prostate. La prudence est de mise en cas d’utilisation de trois médicaments ou plus agissant sur le SNC. La possibilité d’une aggravation du SADH et de l’hyponatrémie doit être prise en compte.
Les patients présentant des troubles cardiovasculaires ou des antécédents de maladie cardiaque devront faire l’objet d’une surveillance continue. Les risques liés à la prise de ce médicament chez les patients présentant de tels troubles sont les suivants :
Chez les patients présentant une photosensibilité, le médicament peut potentialiser cette affection.
Les patients souffrant d’hypoglycémie doivent être surveillés, car le médicament peut abaisser davantage le taux de sucre dans le sang. Le risque de toxicité cardiovasculaire doit également être pris en compte chez les patients souffrant d’hyperthyroïdie ou prenant des médicaments pour la thyroïde, ainsi que chez les patients souffrant d’une insuffisance hépatique importante.
Interrompre le traitement en cas de neutropénie pathologique.
Maintenir les précautions chez les patients ayant des antécédents d’accidents vasculaires cérébraux et de crises d’épilepsie.
Risque chez les patients ayant des antécédents de glaucome à angle fermé en raison des propriétés anticholinergiques.
Utilisation déconseillée chez les patients souffrant de troubles bipolaires, car elle peut déstabiliser les cycles hypermaniaques avec des épisodes de dépression majeure.
A utiliser avec prudence chez les patients souffrant d’insuffisance rénale significative et de rétention urinaire.
Effets indésirables
Sensation de bouche sèche, transpiration prononcée fréquente, constipation dans certains cas, troubles de l’accommodation visuelle, vision floue, voire sensation d’étouffement dans d’autres cas. Les épisodes de troubles de la miction sont très sporadiques. Des cas de mydriase, de glaucome et d’iléus paralytique ont été rapportés.
Autres effets
D’autres symptômes surviennent occasionnellement après l’arrêt du traitement ou une réduction brutale de la dose : nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée, insomnie, maux de tête, nervosité et anxiété. Les effets indésirables sont généralement légers et transitoires, disparaissant avec la poursuite du traitement ou la réduction de la dose. Ils ne sont pas toujours en corrélation avec les concentrations plasmatiques du médicament ou la posologie. Il est souvent difficile de distinguer certains effets indésirables des symptômes de dépression tels que la fatigue, les troubles du sommeil, l’agitation, l’anxiété, la constipation et la sécheresse buccale.
Considérations
Sa capacité à métaboliser et à éliminer les médicaments peut être réduite, entraînant un risque de concentrations plasmatiques élevées aux doses thérapeutiques.
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