José Alberto Marulanda Bedoya est un chirurgien vénézuélien. Marulanda a été arrêté le 19 mai 2018 par des agents de la Direction générale du contre-espionnage militaire (DGCIM). En novembre 2018, six mois après sa détention, son audience avait été reportée à six reprises. Marulanda a été libéré en 2020, plus de deux ans après son incarcération.

Détention

José Alberto Marulanda est un médecin chirurgien diplômé de l’Université centrale du Venezuela qui a travaillé pendant des années à l’hôpital universitaire de Caracas dans la spécialité de la traumatologie, en chirurgie de la main. Marulanda a été arrêté le 19 mai 2018 par des agents de la Direction générale du contre-espionnage militaire (DGCIM), la veille de la tenue des élections présidentielles au Venezuela, au domicile de sa compagne à El Hatillo, et a ensuite été emmené au siège de la Direction du contre-espionnage militaire de la DGCIM à Boleíta, dans la municipalité de Sucre, où il a été brutalement torturé. Bien qu’il s’agisse d’un civil, cinq jours plus tard, il a été traduit devant des tribunaux militaires, le 24 mai, à Fuerte Tiuna, pour y être inculpé. Selon Alfredo Romero, directeur de Foro Penal, Marulanda n’a pas eu le droit de se défendre car il a été amené par la porte arrière du tribunal. Le juge militaire l’a inculpé d’incitation à la haine et de trahison, ce dernier chef d’accusation étant le plus grave en vertu du droit pénal civil et militaire. Marulanda a été transféré au Centre national des poursuites militaires à Ramo Verde. Pendant sa détention, Marulanda a été torturé par des fonctionnaires au point de devenir sourd de l’oreille droite après avoir été battu et de perdre la sensibilité de ses mains.
Les avocats du Foro Penal ont expliqué que les agents de la DGCIM ont détenu le traumatologue uniquement parce qu’il entretenait une relation amoureuse avec un officier de la marine nationale. Cette dernière aurait participé ces dernières semaines à des réunions visant à organiser un soulèvement militaire pour chasser Nicolás Maduro du pouvoir, mais comme elle était hors de portée des forces de sécurité, celles-ci ont décidé de détenir son compagnon. L’arrestation de Marulanda serait ainsi comparable à celle de Juan Pedro Lares, fils du maire de la municipalité de Campo Elías dans l’État de Mérida, Omar Lares, ou de l’homme d’affaires Carlos Eduardo Marrón Colmenares, propriétaire du portail Dólar Pro.

En novembre 2018, six mois après son arrestation, son audience avait été reportée à six reprises.

José Alberto Marulanda a été libéré de prison le 1er septembre 2020, après avoir passé plus de deux ans à la prison de Ramo Verde.

Réactions

La Société vénézuélienne de neurologie a publié une déclaration dans laquelle elle « répudie fermement toute forme de mauvais traitement de l’intégrité physique de tout être humain et dans ce cas en particulier celle d’un médecin, qui travaille également dans un hôpital public au service des plus démunis ». L’organisation Médicos Unidos de Venezuela et l’Alliance vénézuélienne pour la santé se sont également exprimées sur la torture du Dr Marulanda et ont exigé que ses droits humains soient respectés.

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