Juárez, symbole de la République face à l’intervention française (1972), est l’une des peintures murales les plus célèbres d’Antonio González Orozco. Elle est peinte à l’entrée de l’Alcazar, sur le mur droit de la cour des carrosses du château de Chapultepec, où se trouve le Musée national d’histoire. Une autre de ses grandes œuvres, Entrée triomphale de Benito Juárez au Palais national accompagné de son cabinet (1967), se trouve dans la même pièce, sur le mur opposé. Les deux œuvres illustrent la période Juárez.
Auteur
Antonio González Orozco est né dans la ville de Chihuahua, au Mexique, le 10 mai 1933. Il est également muraliste, sculpteur, dessinateur, graveur et peintre de chevalet. Considéré par le journal Excelsior comme « l’un des derniers représentants de l’art plastique mexicain et peut-être le dernier grand muraliste du XXe siècle », son œuvre plastique se compose de huit peintures murales situées dans le nord du pays : quatre à Mexico, une à San Pedro de las Colinas, Chihuahua, deux à Sinaloa et la plus récente à Hidalgo del Parral, Chihuahua. Après avoir travaillé comme restaurateur au Musée national d’histoire et avoir été en contact avec le promoteur culturel Antonio Arriaga Ochoa, il a été chargé de peindre plusieurs des peintures murales. Il entretient des contacts avec Juan O’Gorman (1905-1982) et Jorge González Camarena (1917-1695), Leopoldo Méndez (1902-1969) et David Alfaro Siqueiros (1896-1974), avec qui il entretient de bonnes relations d’amitié.
Travail
Cinq ans après sa première œuvre à Mexico, le même directeur Arriaga lui commande l’œuvre sur le mur gauche de l’entrée de l’Alcazar : la salle des carrosses. Pour protéger l’espace, de l’acrylique sur toile a été utilisé sur du bois, dans l’intention d’éviter les risques d’humidité que l’on pouvait observer dans la pièce. Le thème à représenter était la lutte contre l’Empire. Dans la peinture murale, on distingue la figure de Juárez, aux traits indigènes, au teint foncé et au geste sérieux et formel. Dans la partie inférieure du tableau, on peut observer les événements qui se sont déroulés pendant la guerre. La partie supérieure montre les différentes scènes, les montagnes, les bataillons, les forts. Elle montre l’intervention étrangère dans les armées inégales, l’une préparée, avec des fusils, des chevaux, de meilleures ressources, qui est imposée à une armée faible, pauvre, composée de civils et de forces irrégulières, appelées « chinacos ».
Dans le groupe de gauche, on trouve deux bataillons, belge, autrichien et français, composés d’un groupe de zouaves, avec un uniforme particulier.