Legio VI Ferrata

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La légion a servi dans le Pont sous les ordres de César en 48 et 47 av. J.-C. Le point culminant a été la bataille de Zéla, où la légion VI a remporté la victoire.

Pendant la guerre africaine de César contre Scipion en 46 av. J.-C., la légion VI déserte en masse de Scipion pour renforcer César et se bat sous son commandement.

La légion est dissoute en 45 av. J.-C. après la bataille de Munda, établissant une colonie à Arelate (Arles), mais elle est reformée par Lépide l’année suivante (44 av. J.-C.) et remise à Marc-Antoine l’année suivante. Après la défaite des généraux républicains Cassius et Brutus lors de batailles successives à Philippes en 42 av. J.-C. et le partage ultérieur du contrôle entre Marc Antoine et le petit-neveu et héritier de César, Octave, une colonie a été reconstituée avec des vétérans à la retraite à Bénévent en 41 av. J.-C., et le reste de la Legio VI Ferrata a été affecté par Marc Antoine à une garnison en Judée orientale.

Une autre légion VI, la Legio VI Victrix, est manifestement intervenue à Pérouse en 41 av. J.-C., ce qui pose un problème car la Legio VI Ferrata officielle se trouvait à ce moment-là avec Marc Antoine en Orient ;

Il semblerait donc qu’Octave ait utilisé des vétérans de la VIe légion de César, cette fois-ci parmi ceux laissés à Bénévent, pour former le noyau de sa propre Legio VI utilisée à Pérouse.

Par la suite, la Legio VI Ferrata a participé à la guerre d’Antoine contre les Parthes en 36 av.
Pendant la guerre entre Antoine et Octave, les légions VI Ferrata et Victrix se sont retrouvées dans des camps opposés lors de la bataille d’Accius en 31 avant J.-C. La Legio VI Ferrata a été gravement endommagée par les forces d’Octave. Après la bataille, une autre colonie de vétérans semble avoir été créée à Bilis en Illyricum, probablement avec des soldats d’autres légions, et le reste de la VI Ferrata a été déplacé en Syrie/Judée où elle est restée, tandis que la Legio VI Victrix a été envoyée en Hispanie.

De 54 à 68 après J.-C., la Legio VI Ferrata servit avec Gnaeus Domitius Corbulon à Artaxata et à Tigranocerta contre les Parthes. En 69, la Legio VI retourna en Judée et participa à la première guerre judéo-romaine sous les ordres de Vespasien et de son fils Titus. Au cours de la guerre, elle fut placée sous le commandement de Gaius Licinius Mucianus et combattit Vitellius. La légion est en grande partie responsable de la victoire de Mucianus sur les forces de Vitellius pendant la brève guerre civile qui a suivi la mort de Néron.

En 106, la légion se trouve à Bostra, en Nabatée, sous les ordres d’Aulus Cornelius Palma Frontonianus. En 138, la légion est en Palestine, mais elle est brièvement envoyée en Afrique sous le règne d’Antonin le Pieux. En 150, la légion est de nouveau en Judée, et la dernière référence à la légion VI Ferrata la situe toujours dans cette région en 215.

Héritage

Le long séjour de cette légion en Palestine a marqué durablement la géographie du pays et sa culture, bien après la fin de la légion elle-même et de l’Empire romain en général, et jusqu’à nos jours. Elle gardait le col de Megiddo lors de la rébellion de Bar Kojba, l’endroit où elle avait son camp a continué à être connu au fil des siècles sous le nom de «Layun» (dérivé de «Légion»). À l’époque ottomane, un khan érigé à cet endroit était connu sous le nom de «Khan al-Layun», et un village palestinien portant ce nom a existé jusqu’à la création d’Israël lors de la guerre de 1948, où il a été détruit et remplacé par le kibboutz Megiddo. Les anciens habitants du village de Layun effectuent encore une sorte de pèlerinage annuel à ses ruines et conservent le nom pour les générations nées après la destruction du village – bien que peu se souviennent de l’origine romaine du nom.

Une chanson folklorique russe intitulée «Aigle de la sixième légion» est dédiée à la Legio VI.

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