Leonardo García Palencia (Leonardo da Jandra) (Pichucalco, Chiapas, Mexique, 14 février 1951) est un philosophe et écrivain mexicain.
La vie
Leonardo da Jandra (Da Jandra est la transcription phonétique de A Gándara, le village de son père à Puebla del Caramiñal) est né à Pichucalco, Chiapas, en 1951. Peu avant son premier anniversaire, ses parents l’ont emmené à Arousa, en Galice.
Il a déclaré dans une interview à propos de son père : « Mon père est la personne la plus violente que j’aie jamais connue, et j’ai connu des voyous, des assassins, des êtres violents ; mon père a participé à la guerre civile à l’âge de 17 ans et a pris part aux batailles de l’Èbre et du Duero, puis il est parti comme mercenaire pendant la Seconde Guerre mondiale, et a combattu à Okinawa et en Normandie ». « C’est là que j’ai grandi », conclut-il, « et je me bats pour échapper à cette ombre, à cette violence ».
Il a étudié à l’université Complutense de Madrid, puis s’est installé à Mexico, où il est revenu au début des années 1970. Il a suivi un cours de doctorat en philosophie des mathématiques à l’UNAM. Au Mexique, je me suis spécialisé dans la philosophie allemande et j’ai passé un doctorat avec un philosophe des mathématiques, Mario Bunge », explique-t-il. Il a obtenu son diplôme avec une thèse controversée intitulée Totalité, pseudo-totalité et partie.
Sur les raisons de son départ pour le Mexique, il déclare : « Je ne suis pas parti pour gagner de l’argent, je suis parti parce que je ne voulais pas faire mon service militaire ».
Ils y ont vécu de chasse et de pêche pendant près de trente ans, jusqu’à ce qu’ils soient expulsés par le directeur du Fonds national du tourisme (FONATUR) pour s’être opposés à la privatisation du parc national de Huatulco, qu’ils avaient eux-mêmes contribué à déclarer. En mai 2004, le matin même où il s’apprêtait à commencer le livre La almadraba, il a reçu un ordre d’expulsion. Bien qu’ayant un titre de propriété communale, il a été accusé d’intrusion dans le parc. Afin de protéger sa sécurité, lui et sa compagne ont dû quitter les lieux et ont ensuite déménagé dans la ville d’Oaxaca, où ils vivent aujourd’hui.
L’œuvre de Da Jandra, qu’il s’agisse d’un essai philosophique, d’un roman ou d’une nouvelle, exprime toujours avec une force unique et intemporelle une pensée vivante à la recherche d’une vérité individuelle capable de transcender le temps et de s’ouvrir à une réalité plus vaste. Son roman Samahua a remporté le prix national de littérature IMPAC en 1997.
Compilations
En 1997, Joaquín Mortiz a publié le livre Dispersión multitudinaria : Instantáneas de la nueva narrativa mexicana en el fin de milenio, dont il a été le compilateur avec Roberto Max, tout en rédigeant une introduction pour le volume. Ce volume rassemble divers textes d’auteurs qui allaient devenir une partie importante de l’avenir de la littérature mexicaine. Dans le prologue, Leonardo Da Jandra explique que l’appel à contributions comportait deux exigences<>. On y trouve des textes tels que « Los métodos de la Investigación científica » de Jorge Volpi – qui a fait partie du groupe de personnes qui ont participé à rendre possible le décret de Huatulco comme parc national – ou Guillermo Fadanelli, fondateur d’Almadía, qui a écrit le prologue de Filosofía para desencantados, que Da Jandra a publié en 2014 aux Ediciones Atalanta.
En mai 2013, TusQuets a publié la compilation Rigo es amor : una rocola a dieciséis voces, coordonnée par Cristina Rivera Garza, qui explore la figure du chanteur populaire Rigo Tovar à travers divers textes littéraires. Dans ce livre, il apporte le texte intitulé La sirenita : objetividad y ficción (La petite sirène : objectivité et fiction), un texte autobiographique dans lequel il raconte comment, en juillet 1979, il s’est rendu à Zipolite, dans l’État d’Oaxaca, en compagnie de Raga. Le récit est complété par un extrait de son roman La almadraba, écrit à partir du souvenir de cette expérience.
Nid de frelons
Le projet Avispero est né d’un atelier de création littéraire animé par l’écrivain et philosophe Leonardo Da Jandra à la mi-2009 dans la ville d’Oaxaca. Il s’agit d’une association civile à but non lucratif : Editorial Avispero A. C.
Elle publie la revue Avispero, qui compte dix numéros depuis son lancement en novembre 2011 ; chaque numéro consiste en une étude culturelle et artistique d’un pays spécifique.
Depuis les pages de l’Editorial, il est possible de télécharger gratuitement les livres Aforismos, La restauración de la utopía, Mínimas, El juicio oral más injusto de la historia, ainsi que Entrecruzamientos I et II.