Les âmes de la côte

Almas de la costa est le premier long métrage de fiction uruguayen, mais pas le « premier film uruguayen » comme le proclame l’affiche, probablement par stratégie commerciale. Réalisé par le docteur Juan Antonio Borges en 1923, le film est un mélodrame à message social, qui se déroule parmi les pêcheurs et qui est filmé principalement en extérieur sur la côte de Montevideo. Son sujet expose un problème de l’époque : le traitement de la tuberculose au moyen du pneumothorax artificiel mis au point par le médecin italien Carlo Forlanini.

Argument

Le film raconte l’histoire d’une femme, Nela, qui vit avec son fils sur la côte de Montevideo, près de Malvín et Buceo, et qui est harcelée par un pêcheur. Un homme arrive dans le quartier pour la défendre, mais la femme tombe malade de la tuberculose. L’intrigue comporte également un triangle amoureux : Nela, le personnage principal, tombe amoureuse de Jorge, qui à son tour est séduit par Clarisa, la fille d’un médecin qui soigne la tuberculose de Nela.

Restauration de l’original

Le long métrage est sorti un an après sa réalisation, en 1924. Il a été à nouveau montré au public en 1963 lors d’un hommage du Cine Club del Uruguay, à l’occasion du 40e anniversaire de sa réalisation.

Le critique et chercheur uruguayen installé au Mexique, Nelson Carro (directeur de la diffusion et de la programmation à la Cineteca Nacional de México), a commencé à travailler à sa reconstruction en 1974.
En 2012, il a entamé un nouveau processus de restauration et de montage, avec Hayde Lachino, sur la base des originaux conservés à Montevideo et avec le soutien du Laboratoire de restauration numérique de la Cineteca Nacional, de la Cinemateca Uruguaya, de l’Archivo Nacional de la Imagen, d’Elsa Borges, la fille du réalisateur, et de Manuel Martínez Carril.

Lors de la clôture du Festival du film de Montevideo, en avril 2015, le fruit du travail, qui selon le restaurateur représente 40 ou 50% du total du film original, a été exposé, dans le but que, 90 ans après sa première, le public uruguayen trouve « la meilleure version possible d’Almas de la Costa ».

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