Mekosuchus inexpectatus est une espèce éteinte de crocodile appartenant au genre Mekosuchus, découverte en 1980 et originaire de Nouvelle-Calédonie. On pense qu’il s’est éteint suite à l’installation de l’homme sur l’île, comme c’est le cas pour d’autres espèces endémiques.
Découverte
Cette espèce a été découverte en 1980 et ses restes ont été décrits en 1983 à partir de dents et d’os de crâne provenant de l’île des Pins (au large de la Nouvelle-Calédonie) par Eric Buffetaut. Sur la base de l’apparence supposée archaïque des restes, il a été spéculé lors de la description qu’il pourrait s’agir d’un survivant relictuel de la faune du Crétacé. En 1987, avec d’autres restes provenant de l’île des Pins et de la Nouvelle-Calédonie, Buffetaut et son collègue Jean-Christophe Balouet ont pu décrire l’espèce et la placer dans sa propre sous-famille : Mekosuchinae, proposant que ce groupe puisse être placé en dehors du clade formé par le reste des crocodiliens actuels (Crocodylidae).
Apparence
Il s’agit d’un petit crocodile d’environ 2 mètres de long, à l’activité essentiellement terrestre. L’usure de ses dents, notamment celles situées à l’arrière de la mâchoire, suggère que les mollusques faisaient partie de son régime alimentaire, au moins occasionnellement.
L’extinction
Les restes de cette espèce ont été trouvés dans des dépôts qui ont certainement moins de 4000 ans. Leur âge exact est incertain, mais pourrait remonter à 1670 ans. L’homme étant arrivé en Nouvelle-Calédonie il y a environ 4000 ans, il a été suggéré que cette espèce s’est éteinte suite à la chasse de ces colons, comme cela a été le cas pour d’autres espèces de l’île. En 1989, Balouet a signalé une association entre des restes de cette espèce et des preuves de cuisson.
Autres Mekosuchus
Après la découverte de cette espèce, d’autres espèces du même genre et de la même famille ont été découvertes ailleurs. Au moins une autre espèce, Mekosuchus kolpokasi, originaire de Vanuatu, s’est éteinte à cause de la chasse avec l’arrivée de l’homme.