Mellin de Saint-Gelais

Mellin de Saint-Gelais (ou Melin de Saint-Gelays ou de Sainct-Gelais) (Angoulême, vers 1491 – Paris, octobre 1558) est un poète français de la Renaissance, favorisé par le roi François Ier de France.

Biographie

Il est probablement le fils naturel de Jean de Saint-Gelais, marquis de Montlieu, qui appartenait à la petite noblesse d’Angoulême. Son nom est une erreur d’orthographe du nom de Merlin, le sorcier des légendes arthuriennes. Il est très proche de son oncle, Octavien de Saint-Gelais (1468-1502), évêque d’Angoulême à partir de 1494 et poète ayant traduit l’Enéide en français.

Mellin, qui avait étudié à Bologne et à Padoue, était également célèbre en tant que médecin, astrologue et musicien, et pas seulement en tant que poète. Il revint en France vers 1523 et, grâce à son talent pour les vers légers, il fut rapidement apprécié à la cour des Valois, où François Ier aimait et protégeait les arts. Il fut aumônier du Dauphin, abbé de Reclus dans le diocèse de Troyes et bibliothécaire du roi à Blois.

Il jouit d’une immense popularité jusqu’à la publication de la Défense et des Lumières de la langue française de Joachim du Bellay en 1549, ouvrage dans lequel Saint-Gelais n’est pas épargné par le mépris qu’il manifeste à l’égard des poètes contemporains. Il tente de se moquer des novateurs en lisant à haute voix devant le roi Henri II les Odes de Pierre de Ronsard et en les prononçant de façon ridicule, jusqu’à ce que la sœur du roi, Marguerite de Valois, lui prenne le livre et lise elle-même l’œuvre.
Ronsard accepta les excuses de Saint-Gelais pour cet incident, mais Du Bellay se moqua de son rival dans Le poète de la cour. Il traduisit Sofonisba (1478-1550) de Gian Giorgio Trissino, qui fut jouée à Blois en 1556 devant Catherine de Médicis. Saint-Gelais est un défenseur du style marothique et est le premier en France à utiliser le sonnet.

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