Miguel Payá y Rico (Benejama, Alicante, 20 décembre 1811 – Tolède, 1891) fut archevêque de Saint-Jacques-de-Compostelle et c’est sous son pontificat que furent « redécouverts » les restes de l’apôtre Saint-Jacques, cachés au XVIe siècle par crainte des incursions du pirate Francis Drake sur les côtes galiciennes. Il est considéré comme la force motrice du Chemin de Saint-Jacques de nos jours. Il devint ensuite archevêque de Tolède et primat d’Espagne. Il a baptisé le roi d’Espagne Alphonse XIII.
Biographie
Il fait ses études primaires à Biar et Onil. À Valence, il obtient un baccalauréat, puis une licence en philosophie et en théologie à l’université de Valence. Il est ordonné prêtre en 1836. En 1841, il est nommé curé de sa ville natale, Benejama, où il construit l’église du village.
En 1844, il travaille conjointement comme professeur à l’université et au séminaire de Valence. À cette époque, il fonde le journal « El Eco de la Religión », dans lequel il proclame son christianisme.
En 1857, il est nommé évêque de Cuenca.
En 1870, il se fait connaître en tant que théologien par son intervention au Concile Vatican I, où il défend l’infaillibilité du pape en tant que dogme de foi. Son discours a été publié à Cuenca en 1873.
Présenté au poste d’archevêque par décret du gouvernement républicain de Castelar le 19 décembre 1873, il est nommé archevêque de Saint-Jacques-de-Compostelle le 16 janvier 1874 et entre en fonction le 25 février 1875. Avant de quitter Cuenca, en juillet 1874, la ville est occupée par une armée carliste commandée par Alfonso Carlos de Borbón et son épouse, María de las Nieves de Braganza. Comme le raconte Pérez Galdós dans De Cartago a Sagunto, l’avant-dernier des Épisodes nationaux, Payá y Rico demanda à Doña Nieves, installée dans le palais épiscopal, de mettre fin aux cruels pillages qui avaient suivi la victoire et de faire preuve de clémence envers les vaincus, et lorsque la princesse refusa, arguant que ses soldats avaient besoin d’un peu d’expansion après la fatigue qu’ils avaient subie, le prélat, mettant fin à l’entretien, lui répondit fermement :
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Le pape Pie IX le nomma cardinal en 1877 et, à ce titre, il intervint dans le conclave de 1878 qui allait élire le pape Léon XIII.
Payá y Rico fut élu sénateur de la province de Guipúzcoa aux législatures de 1871 et 1877, et fut un grand orateur parlementaire.
Pendant son pontificat à Saint-Jacques-de-Compostelle, les restes de l’apôtre sont redécouverts : il entreprend des travaux sur le maître-autel et, le 28 janvier 1879, après avoir percé une voûte, on trouve une urne avec des ossements humains, qui semblent être les restes de l’apôtre Saint-Jacques. Payá chargea l’université de Compostelle d’analyser les restes et, grâce à ces données, le pape Léon XIII annonça en 1884, par la bulle « Deus Omnipotens », à l’ensemble du monde catholique la découverte des restes de l’apôtre, ce qui marqua le début des pèlerinages actuels à Saint-Jacques.
Le 7 juin 1886, il est nommé archevêque de Tolède, primat d’Espagne et patriarche des Antilles. La même année, il baptisa le roi Alphonse XIII.
Il gouverna cet archevêché jusqu’à sa mort, à l’âge de quatre-vingts ans, dans la ville impériale, le 24 décembre 1891. Sa dépouille repose dans la cathédrale de Tolède.