Dans les différents alphabets, la minuscule est la graphie qui, par opposition à la majuscule, est de taille plus petite et de forme généralement différente. C’est la graphie non marquée, d’usage courant, alors que la majuscule a des usages spécifiques et spécialisés (noms propres, titres, etc.).
Dérivé du latin minusculus : « mineur », avec le suffixe diminutif.
Il est apparu à la fin du IIIe siècle, dans des écritures de ce type, dans des papyrus de l’administration impériale romaine.
Il est utilisé dans les alphabets européen grec, latin, cyrillique et arménien. Par exemple, la lettre de taille a est en minuscule, et la lettre de taille A est en majuscule.
À l’origine, les lettres des alphabets étaient écrites en capitales, avec un espacement bien défini entre les limites supérieures et inférieures. Lorsqu’elles sont écrites rapidement à la main (manuscrit, plume, crayon ou autre), elles tendent à devenir arrondies et beaucoup plus simples, comme les onciales.
C’est à partir des onciales que sont apparues les minuscules, les minuscules demi-onciales et les italiques, qui ne sont plus reliées entre deux lignes.
Les italiques constituent à leur tour la base de l’écriture minuscule carolingienne – développée par Alcuin pour être utilisée à la cour de Charlemagne – qui s’est rapidement répandue dans toute l’Europe. Sur ce continent, pour la première fois, l’utilisation simultanée de majuscules et de minuscules dans un même texte devient courante.
Le terme « minuscule » est apparu après le développement des caractères mobiles, introduits par Johannes Gutenberg. Les minuscules contenaient les versions réduites des lettres et de leurs ligatures, car ces caractères étaient utilisés plus fréquemment.