Miravete de la Sierra est une ville et une commune espagnole de la province de Teruel, communauté autonome d’Aragon, dans la comarca du Maestrazgo. Sa superficie est de 36,51 km², sa population de 42 habitants (INE 2007) et sa densité de population de 1,15 habitants/km².
Géographie
Ce village de la province de Teruel est situé au pied de la Sierra de Lastra (Sistema Ibérico), sur le cours supérieur de la rivière Guadalope. Le village se trouve à proximité de la Sierra de Gúdar, escorté par la montagne de San Cristóbal et l’ermitage qui porte le même nom, et abrité par la dépression du Guadalope qui baigne sa rive opposée. Ses terres ont été reconquises par Alphonse Ier le Batailleur, puis attribuées au roi Jacques Ier d’Aragon, qui les a utilisées pour son plaisir et pour la chasse au sanglier.
Miravete de la Sierra se trouve à proximité des villages de Villarroya de los Pinares, Aliaga, Allepuz, Camarillas et Jorcas.
La population actuelle de la commune est de 42 habitants.
Évolution démographique de Miravete de la Sierra (1877 – 2007)
Histoire
Commune pittoresque dont les origines remontent à l’âge du fer et au monde ibérique, et dont les vestiges précieux se trouvent dans deux sites archéologiques situés à la périphérie de la ville.
Administration et politique
Monuments
Son centre urbain, vitrine de l’architecture populaire et de beaux édifices artistiques déclarés d’intérêt culturel, invite le visiteur à se promener dans ses rues étroites où l’on respire l’histoire et la tradition. Parmi ses monuments, il convient de souligner les suivants :
Curiosités
En 2008, le village a fait l’objet d’un plan de positionnement touristique créé par une agence de publicité afin de le rendre attractif pour le tourisme rural. Ils ont cherché un village qui avait les caractéristiques de tranquillité, peu d’habitants, pour le vendre comme « le village où il ne se passe jamais rien ».
« Nous cherchions un village inconnu, petit mais charmant. Lorsque nous sommes arrivés à Miravete, nous avons été convaincus par ses habitants fantastiques, qui ont immédiatement adhéré à l’idée », explique l’Argentin Pablo Alzugaray, propriétaire de l’agence de publicité. Nous avons donc conçu un site web pour ce minuscule village, avec des réservations en ligne, du merchandising et une dimension sociale, comme la possibilité de faire des dons pour restaurer une église du XVIe siècle. En trois jours, nous avons eu 50 000 visites sur le site, et le village s’est rempli de touristes et de journalistes.
Les douze habitants sont ainsi devenus des objets de culte, au point que les internautes peuvent acheter des souvenirs de ces « grands-parents » transformés en personnages. Des répliques des habitants sont vendues. « Le plus grand événement de l’année », s’amuse le site, « a été le changement de coupe de cheveux d’Angel ».
Le site web permet de faire une visite guidée virtuelle, de participer à la restauration de l’église paroissiale (avec l’achat d’une tuile virtuelle pour une somme modique), de réserver une chambre dans une maison rurale ou de s’inscrire à un supposé 1er concours international de traite des chèvres. La campagne s’appuie également sur quatre spots télévisés, mais c’est le site web qui a réussi à attirer l’attention des chaînes de télévision, des journaux numériques et des réseaux sociaux.
Autre anecdote curieuse, le 8 mai 1931, profitant de l’absence des autorités, car c’était le jour du pèlerinage au sanctuaire de la Virgen del Campo (Camarillas), les femmes ont proclamé la deuxième République espagnole, trois semaines après le reste de l’Espagne.