Mission topographique de la navette radar

La Shuttle Radar Topography Mission (SRTM) est un projet international entre la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA) et la National Aeronautics and Space Administration (NASA). Son objectif est d’obtenir un modèle numérique d’élévation de la zone du globe comprise entre 56°S et 60°N, afin de générer une base cartographique topographique numérique complète à haute résolution de la Terre. Cette base cartographique a été largement utilisée dans différents domaines de connaissance liés à la géomatique car elle est librement téléchargeable sur Internet.

Caractéristiques

Le SRTM est un système radar spécialement modifié qui a volé à bord de la navette spatiale Endeavour lors de la mission STS-99 de 11 jours en février 2000. Pour acquérir les données topographiques stéréo d’élévation, le SRTM transportait deux réflecteurs d’antenne radar. Chaque antenne-réflecteur était séparée de l’autre de 60 mètres par un mât qui s’étendait dans l’espace sur toute la largeur de la navette. La technique utilisée combine un logiciel interférométrique et un SAR (radars dont les antennes réflectrices ont des largeurs « synthétiques »).

Les modèles d’élévation sont organisés en pixels de 1° de latitude par 1° de longitude, nommés en fonction de leur angle sud-ouest. Ensuite :

La résolution des cellules de données sources est de 1 seconde d’arc sur les États-Unis et de 3 secondes d’arc sur le reste du monde. Chaque partie de trois secondes d’arc comporte 1201 lignes, et chaque ligne est constituée de 1201 cellules bigendiennes de 16 bits.
Les modèles d’élévation dérivés des données SRTM sont utilisés dans une multitude de domaines liés à la géomatique, y compris les systèmes d’information géographique.

Zones sans données

Les ensembles de données d’élévation sont affectés par des zones vides dans les montagnes et les déserts. Bien que la quantité de données manquantes ne dépasse pas 0,2 % du total numérisé, c’est un problème dans les zones à relief intense. En raison de l’effet d’ombre orographique, elles affectent les zones à relief intense, telles que les grandes chaînes de montagnes, les canyons et les gorges.

Ce manque de données a été comblé par l’utilisation de données provenant d’autres sources. Les lacunes où aucune information n’existe nécessitent l’utilisation d’algorithmes d’interpolation des données voisines, ce qui peut conduire à des résultats irréalistes. Lorsque les lacunes sont trop importantes, aucun algorithme d’interpolation ne peut donner de résultats satisfaisants. Certains développeurs, tels que NASA World Wind et Google Earth, ont amélioré leurs résultats en utilisant 1 seconde d’arc pour les États-Unis et 3 secondes d’arc pour le reste du monde.

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