Myrmécophyte

Une myrmécophyte est une plante qui vit en association (mutualisme) avec une colonie de fourmis et qui possède des organes spécialisés où ses hôtes s’abritent. Il existe une centaine de genres de myrmécophytes. Ces plantes possèdent des adaptations spéciales qui fournissent de la nourriture et un abri à leurs hôtes. Les structures adaptées à ces besoins comprennent des domacides, des « distributeurs » de nutriments et des nectaires extrafloraux. Réciproquement, les fourmis collaborent avec une myrmécophyte de plusieurs manières : en pollinisant, en dispersant les graines, en récoltant des nutriments et en contribuant à la défense de la plante. Plus précisément, les domacides adaptés aux fourmis sont appelés « myrmécodomacides ».

Par exemple, Myrmecodia, une plante épiphyte de Malaisie, développe des tubercules avec un réseau de cavités habitées par des fourmis. Un autre exemple est le poivre fourmi.

Certaines espèces d’Acacia d’Amérique tropicale possèdent des épines creuses pour le même usage. Il s’agit d’associations mutualistes et commensales.

Mutualisme

Les plantes myrmécophytes partagent une relation mutualiste avec les fourmis pour un bénéfice mutuel. Cette association peut être facultative ou obligatoire.
Dans le cas du mutualisme obligatoire, les deux organismes sont interdépendants. Ils ne peuvent survivre l’un sans l’autre. Le genre Macaranga est un exemple de ce type de mutualisme. Toutes les espèces de ce genre fournissent de la nourriture aux fourmis, mais seules les espèces à mutualisme obligatoire produisent des domacidés. Seules certaines des espèces les plus communes de Macaranga myrmécophytes interagissent avec les fourmis du genre Crematogaster. Ainsi, C. bornensis est devenue totalement dépendante de la plante qui lui est associée. Elle ne pourrait pas survivre sans les cellules qu’elle habite et sans la nourriture qui suinte de la plante. Lors de tests en laboratoire, les fourmis ouvrières n’ont pas pu s’éloigner de la plante hôte. Tout autre habitat n’était pas viable pour elles.

On parle de mutualisme facultatif lorsque les deux bénéficiaires (plantes et fourmis dans ce cas) ne sont pas totalement interdépendants. Chacun peut se passer de l’autre. Ce type de mutualisme se produit chez les plantes qui possèdent des nectaires extrafloraux et aucune autre structure spécialisée pour favoriser les fourmis. Ces nectaires permettent à une grande variété d’espèces animales d’interagir avec la plante et d’en tirer profit. Le phénomène peut également se produire dans des plantes non indigènes (introduites) où la coévolution n’a pas encore eu lieu. Par exemple, les légumineuses de l’Ancien Monde, lorsqu’elles ont été introduites en Amérique du Nord, ont été protégées par des fourmis originaires d’autres régions.

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