Nakalipithecus nakayamai

Nakalipithecus (Nakalipithecus) est un genre éteint de mammifère primate de la famille des Hominidae qui vivait au début du Miocène supérieur (il y a environ dix millions d’années) dans l’actuel Kenya. Représenté par une seule espèce (Nakalipithecus nakayamai), il a été décrit à partir d’une mâchoire et de onze dents fossiles découvertes en 2005 par une équipe de chercheurs japonais et kényans dans la région de Nakali, au nord du Kenya. Le genre a été baptisé « singe de Nakali ». Le spécimen découvert a été daté en 2007 et les tests Ar39-Ar40 le situent entre 9,8 et 9,9 millions d’années.

Caractéristiques

Les dents fossiles étaient recouvertes d’un émail épais, ce qui suggère que le régime alimentaire de cet homininé comprenait une quantité considérable d’objets durs, peut-être des noix ou des graines. Selon les chercheurs de l’université de Kyoto, Nakalipithecus est très proche d’être le dernier ancêtre commun entre les gorilles, les chimpanzés et les humains. Il pourrait donc être considéré comme un membre basal de la sous-famille des homininés, avant qu’elle ne se divise en trois lignées vivantes. Nakalipithecus ressemble également au genre Ouranopithecus, une autre espèce d’hominine préhistorique trouvée dans la Grèce actuelle.

Des études récentes suggèrent que le Nakalipithecus pourrait être apparenté au genre éteint Chorapithecus et pourrait faire partie de la tribu Gorillini, la lignée menant aux gorilles.
Il était probablement un animal un peu plus petit que les gorilles femelles et devait vivre dans des zones boisées, d’après les découvertes de fossiles d’autres espèces animales.

Importance de la découverte

Le nakalipithèque est important pour l’étude de l’évolution pour deux raisons différentes. D’une part, le nakalipithèque et l’ouranopithèque (découvert en Grèce) soutiennent la théorie selon laquelle les lignées évolutives des chimpanzés et des humains ont divergé il y a au moins huit millions d’années. D’autre part, ces découvertes confirment également la théorie selon laquelle l’évolution précoce de l’homme et de ses proches parents s’est entièrement déroulée en Afrique. En raison de l’absence de fossiles d’hominines africains entre 15 et 6 millions d’années, une autre théorie a été élaborée, selon laquelle l’évolution des hominoïdes a commencé en Afrique, mais qu’ils se sont éteints il y a environ 15 millions d’années. Avant de s’éteindre sur le continent africain, la superfamille se serait répandue dans le sud de l’Asie et en Europe, où l’on a trouvé un certain nombre de fossiles d’hominidés datant de cette période. Selon cette théorie, les hominoïdes auraient recolonisé l’Afrique à partir de l’Asie il y a entre 8 et 6 millions d’années. Cependant, la découverte de Nakalipithecus (ainsi que de Samburupithecus et de Chorapithecus) semble confirmer l’idée qu’ils n’ont jamais complètement quitté l’Afrique.

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