Le parc Can Sabaté est situé dans le quartier de La Marina de Port, dans le district de Sants-Montjuïc à Barcelone. Il a été créé en 1984 sur un projet de Neus Solé, Imma Jansana et Daniel Navas, conseillés par Nicolau Maria Rubió i Tudurí, ancien directeur des parcs et jardins de Barcelone entre 1917 et 1937, auteur du parc de Montjuic avec Jean-Claude Nicolas Forestier en 1929.
Le nom initial du projet, tel qu’il apparaît dans les documents originaux, était jardí de les Estrelles (jardin des étoiles), un hommage clair des auteurs à l’ensemble de tours Estrellas Altas qui préside l’une des limites de l’espace du jardin, œuvre de l’un des derniers architectes de GATEPAC, Antoni Bonet i Castellana, auteur entre autres du Canódromo Meridiana ou de la maison de Rafael Alberti à Punta Ballena (Uruguay).
Description de l’ouvrage
Le nom actuel vient de la famille Sabaté, les derniers propriétaires de l’industrie métallurgique qui occupait ce terrain avant qu’il ne soit converti en parc. Le nom historique de cet endroit était Can Barret, en référence à l’ingénieur et industriel Josep Albert Barret, qui y construisit la première fonderie en 1898. Sa vie a servi de référence à l’écrivain Eduardo Mendoza pour écrire La verdad sobre el caso Savolta (La vérité sur le cas Savolta).
Le parc de Can Sabaté a été le premier grand intérieur d’un pâté de maisons à être récupéré comme espace public dans la ville de Barcelone. La construction matérielle a été réalisée directement par la municipalité à travers la gestion de divers travaux publics « plans d’emploi communautaire » (1982-1986), sous la direction de l’administration municipale de l’architecte Ignasi de Lecea, qui, avec les auteurs du projet, a coordonné l’exécution du parc.
Il s’agit d’un parc de forme rectangulaire allongée, avec un double accès, par la rue Minería et la rue Mare de Deu del Port, et entouré de bâtiments sur trois côtés. En entrant par la rue Minería, on trouve tout d’abord un étang de forme irrégulière, situé à côté d’un centre civique. Ensuite, une longue plate-forme pavée située à un niveau plus élevé que le reste du parc, où se dresse une pyramide de marbre vert de 2,40 mètres de haut, d’où s’écoule un courant d’eau à travers un canal de 50 mètres de long jusqu’à un bassin entouré d’une colonnade de huit colonnes tronquées. Derrière cette colonnade se trouve un petit bois, et de part et d’autre de cette plate-forme centrale se trouvent des pelouses, des espaces pour les enfants, des bancs et des fontaines.
Le parc est organisé sur une trame verte orthogonale qui s’élargit sur le vide pavé du hall central, à laquelle se superpose la géométrie curviligne d’un parcours sinueux qui relie les deux entrées, transgressant la rationalité de la trame. Les objets jouent avec la symbolique de l’architecture post-moderne, qui met l’accent sur les éléments en pierre et est complétée par l’eau.
Le contraste entre l’architecture classique des jardins réinterprétée dans une perspective post-moderniste est évident dans la construction des éléments architecturaux symboliques : pergolas, rampes ou, plus intensément, dans la sculpture de la pyramide de marbre vert, encadrée par les palmiers Phoenix sur le fond rouge des pruniers, créant un cadre scénique qui se connecte à d’autres moments de la présence voisine de Montjuïc.
Végétation
Parmi les espèces présentes dans le parc, on peut citer l’arbre aux quarante boucliers (Ginkgo biloba), le micocoulier (Celtis australis), le saule pleureur (Salix babylonica), le casuarina (Casuarina cunninghamiana), le peuplier du Canada (Populus x canadensis), le faux poivrier (Schinus molle), l’eucalyptus (Eucalyptus globulus et Eucalyptus camaldulensis), le pin sylvestre (Pinus pinea), le chêne vert (Quercus ilex), le phytolaque (Phytolacca dioica), l’érable blanc (Acer pseudoplatanus), le cyprès (Cupressus macrocarpa et Cupressus sempervirens), le palmier kaki (Diospyros kaki), le palmier en éventail (Washingtonia filifera), le palmier dattier (Phoenix dactylifetra), le palmier des Canaries (Phoenix canariensis), le prunier (Prunus cerasifera, variété atropurpurea), le romarin (Salvia rosmarinus), la sauge (Salvia officinalis), le laurier (Laurus nobilis), le troène (Ligustrum lucidum ‘Variegatum’) et le lierre (Hedera helix).
Galerie
Sculpture pyramidale
Étang
Piscine et colonnade
Salle centrale
Détail de l’étang
Bassin d’entrée
Colonne
Étang
Fontaine
Marches