Peytoia nathorsti

Peytoia nathorsti est l’espèce type du genre Peytoia, un radiodonte qui vivait au Cambrien. Comme beaucoup d’autres radiodontes, mais à la différence du célèbre Anomalocaris (le fossile auquel il était apparenté au moment de sa découverte), il est probable que P. nathorsti tamisait les sédiments à la recherche de nourriture plutôt que d’être un prédateur actif. Il possédait deux appendices dont les endites ont longtemps été considérées comme des épines. P. nathorsti avait un tronc court, n’avait pas d’éventail caudal (queue) et les yeux se trouvaient derrière la bouche, une autre raison pour laquelle certains scientifiques ne considèrent pas P. nathorsti comme un chasseur actif.

On connaît 108 spécimens de P. nathorsti dans le gisement du Grand Philopode, où ils représentent 0,21 % de la communauté.

Découverte et histoire

En 1911, le paléontologue Charles D. Walcott a découvert deux espèces : Peytoia nathorsti et Laggania cambria sur la base d’un fossile en forme de disque (identifié plus tard comme un cône oral) et des restes d’un tronc d’animal mal conservé, respectivement. Walcott a interprété le cône oral comme une partie de méduse et le tronc comme une holothurie.

En 1978, Simon Conway Morris a cependant reconnu que les « pièces buccales » de L. cambria étaient presque identiques au « corps » de P. nathorsti, et a suggéré que L. cambria était un fossile composite de l’éponge Corallia undulata et de P. nathorsti. Conway Morris a considéré L. cambria comme un synonyme de P. nathorsti, et a ainsi fait de Peytoia nathorsti le nom valide parmi les synonymes nommés simultanément.
Des études ultérieures en 1985 ont attribué l’espèce P. nathorsti au genre Anomalocaris, mais après d’autres contributions à la morphologie de ces espèces, elle a été réattribuée au genre Peytoia.

Description

P. nathorsti est un radiodonte au corps ovale, sans queue spécialisée, dont le corps robuste est similaire à celui de nombreuses autres espèces de Hurdiidae, et dont les lobes latéraux (nageoires) bien développés rappellent ceux d’Anomalocaris. La structure des appendices frontaux suggère que, contrairement à Anomalocaris (dont on pense qu’il se nourrissait de petits animaux nageurs flexibles) et Hurdia (dont on pense qu’il se nourrissait de petits animaux benthiques rigides), P. nathorsti pourrait s’être nourri d’animaux benthiques plus grands et plus rigides.

Le plus grand spécimen fossile complet connu mesure 13 cm, mais si le plus grand appendice frontal isolé connu (8,2 cm de longueur externe) est extrapolé à son rapport (la longueur du corps est 3,5 à 3,7 fois la longueur de l’appendice frontal), la longueur maximale du corps est d’environ 30 cm, soit à peu près la même que celle de Hurdia.
P. nathorsti possède deux appendices frontaux robustes, en forme de râteau, situés juste en avant de la bouche, près de l’extrémité de la tête. Chaque appendice est divisé en douze segments ou plus, les faces ventrales des deuxième à sixième segments se recourbant médialement en cinq endites avec de grandes et de petites branches (épines auxiliaires) poussant à partir de la marge antérieure. Il possède également deux rangées d’épines courtes, l’une au-dessus et l’autre à la périphérie de l’appendice.

Le « cône oral » de P. nathorsti, l’organe buccal situé immédiatement derrière les appendices frontaux, est typiquement tétraradial chez les Hurdiidae, c’est-à-dire que quatre des 32 dents radiales sont plus développées et plus grandes, et sont disposées en croix, et que les 28 dents restantes, légèrement plus étroites, sont disposées sept fois à intervalles sur chacun des quatre côtés. La surface est lisse et l’ouverture du cône oral s’ouvre sur un grand carré, dont le dos ne présente pas la structure multiple observée chez Hurdia et Cambroraster. Les dents les plus grandes ont trois épines médianes et les autres, plus petites, deux épines médianes.

Les spécimens fossiles présentent des dents préservées de forme circulaire à presque ovale/rectangulaire, la première étant la forme la mieux préservée et la seconde s’étant déformée au cours de la fossilisation.

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