Pont de Vieille-Brioude

Le pont de Vieille-Brioude est un pont médiéval français, un pont en arc en maçonnerie enjambant la rivière Allier sur la commune de Vieille-Brioude, en Haute-Loire (région Auvergne-Rhône-Alpes). Construit au XIVe siècle en pierre de taille, il s’est effondré le 27 mars 1822 à 6 heures du matin. D’une portée de 28 toises, soit 54,572 m, elle était la plus grande voûte du monde depuis quatre siècles. Elle a été reconstruite en 1824-1832, réduisant la portée à 45 m. Elle a fait l’objet d’une inscription dans l’histoire de l’église.

Elle est classée monument historique depuis le 14 juin 2002.

Histoire

La construction du pont médiéval a commencé au milieu du XIVe siècle. Il est possible qu’il y ait eu un pont romain à cet endroit, mais aucun document ne le prouve. Le pont a dû être achevé en 1479. Les archives du chapitre de Vieille-Brioude contiennent les indications suivantes :

Le pont a été commandé par la dame de Dombes et a été construit par Grenier et Estone, comme le Pont Grand (Tournon-sur-Rhône) a été construit plus tard. L’achèvement du pont a été retardé pendant des années en raison de certaines controverses. Le pont était trop étroit et ses abords étaient trop abrupts pour que les charrettes puissent l’emprunter.

Pour traverser le pont, il fallait payer un péage aux XVIIe et XVIIIe siècles au profit des Ducs d’Orléans, les Castillans du Vieux Brioude.
Mal entretenu, il est interdit à la circulation en 1754. Son trafic est détourné vers les bacs ou vers le pont de la Bajasse, construit en 1750-1753 en aval. Ce pont s’effondra peu après. Il fut reconstruit, mais l’inondation du 25 septembre 1783 le ruina à nouveau. La reconstruction fut reprise, mais une nouvelle crue, les 10, 11 et 12 novembre 1790, causa des dégâts considérables au site et fit échouer le projet de reconstruction du pont de la Bajasse.

On fait alors appel à l’ingénieur Émiland Gauthey. Il conseille de réparer le vieux pont inutilisé et non entretenu depuis 1754. Le projet de réparation du pont est approuvé le 18 thermidor an II (5 août 1794). Les travaux ne commencèrent qu’en l’an V et s’achevèrent en 1818. La pile est élargie, ses pentes sont adoucies, le tablier est surchargé de lourds parapets. Le 27 mars 1822, à 6 heures du matin, le pont s’effondre. Avec une ouverture de 28 toises, soit 54,572 m, il avait été la plus grande travée du monde pendant quatre siècles.
Sa description a été donnée dans le rapport de l’ingénieur O’Farrel du 8 messidor an IX :
.mw-parser-output .flexquote{display:flex;flex-direction:column;background-color:#F9F9F9F9;border-left:3px solid #c8ccd1;font-size:90%;margin:1em 4em 4em;padding :.4em .8em}.mw-parser-output .flexquote>.flex{display:flex;flex-direction:row}.mw-parser-output .flexquote>.flex>. quote{width:100%}.mw-parser-output .flexquote>.flex>.separator{border-left:1px solid #c8ccd1;border-top:1px solid #c8ccd1;margin :.4em .8em}.mw-parser-output .flexquote>.cite{text-align:right}@media all and (max-width:600px){.mw-parser-output .flexquote>.flex{flex-direction:column}}

Une légende du type « pont du diable » était associée à l’ancien pont médiéval.

En 1823, afin de rétablir les liaisons routières entre le Brivadois et le Velay, il est décidé de reconstruire le pont. Le projet approuvé le 1er octobre 1823 prévoit de réutiliser les anciens pylônes mais de réduire l’ouverture de l’arche à 45m. La chaussée devait avoir une largeur de 7,50 m. Les travaux furent adjugés le 12 mai 1824. Ils durèrent jusqu’en avril 1832.

Similar Posts: