La rébellion de Zebrzydowski (polonais : rokosz Zebrzydowskiego), ou rébellion de Sandomierz (polonais : rokosz sandomierski), était un rokosz (rébellion semi-légale) dans le Commonwealth polono-lituanien contre le roi Sigismond III Vasa. Le rokosz, formé le 5 août 1606 par Mikołaj Zebrzydowski, Jan Szczęsny Herburt, Stanisław Stadnicki, Aleksandr Józef Lisowski et Janusz Radziwiłł à Stężyca et Lublin, a été provoquée par le mécontentement croissant des nobles (szlachta) qui désapprouvaient les efforts du roi pour limiter le pouvoir des nobles (ses tentatives d’affaiblir le Sejm, le parlement polonais) et d’introduire une monarchie héréditaire plutôt qu’une monarchie élective). La rébellion, qui s’est déroulée de 1606 à 1608, s’est terminée par la défaite des rebelles. Bien qu’ils n’aient pas réussi à renverser le roi, elle a fermement établi la domination de la szlachta sur le monarque dans le système politique polono-lituanien.
Les nobles polonais réunis dans le rokosz forment une konfederacja. Les revendications de la konfederacja sont rédigées en 67 articles. Ils exigent que Sigismond III quitte le trône pour avoir enfreint les articles d’Henri et que les jésuites soient expulsés du Commonwealth polono-lituanien. Ils demandaient également que la Diète décide des nominations des fonctionnaires de l’État à la place du roi, que les fonctionnaires locaux soient élus et non nommés, et que les droits des protestants soient renforcés et protégés.
La Diète de 1607 rejette ces demandes. Entre-temps, les nobles rebelles se sont rassemblés à Guzów (Guzow, Guznów, Guznow, Guzowo) et l’armée royale, commandée par l’hetman Jan Karol Chodkiewicz (commandant à la bataille de Kircholm), a été envoyée contre eux pour les apaiser. L’affrontement devient violent et débouche sur une bataille de grande envergure, la bataille de Guzów, les 5 et 6 juillet, qui fait 200 victimes et se solde par la victoire de la faction royaliste.
En 1609, la rébellion était terminée. Deux ans après le début de la révolte, les nobles rebelles se sont officiellement rendus au roi lors de la réunion de la Diète en 1609. Les nobles se rendent en échange de l’indulgence du monarque, car de nombreux partisans du roi, dont l’hetman Chodkiewicz, ont réussi à obtenir du roi qu’il promette une amnistie pour les rebelles.
Malgré l’échec de la rébellion, celle-ci a néanmoins ruiné les plans de Sigismond III visant à renforcer son rôle au sein du gouvernement. L’historien polonais Oskar Halecki a écrit :
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Après la rébellion, le roi Sigismond a tenté de canaliser l’énergie rebelle des nobles dans des guerres extérieures. Cette attitude, combinée à d’autres facteurs, a conduit à l’implication officielle du Commonwealth dans la guerre polono-moscovite (1605-1618), qui a suivi les Dimitriades.