Le shuntō (littéralement, « lutte de printemps ») est une pratique japonaise qui organise chaque année des négociations salariales touchant un quart de la main-d’œuvre du pays. Cette offensive de printemps est une négociation entre employeurs et travailleurs.
Histoire
Dans la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, les relations patronales-syndicales au Japon ont évolué vers une formule connue sous le nom de shuntō, une expression qui est apparue en 1955 et qui s’est enracinée tout au long des années 1960.
Les augmentations salariales obtenues grâce à cette formule ont finalement contribué à l’amélioration du niveau de vie de l’ensemble des travailleurs japonais, et les grèves qui ont eu lieu dans le cadre de cette lutte soutenue ont constitué, jusqu’au début des années 1980, une « tradition » indissociable du printemps au Japon.
Caractéristiques
Le shuntō consiste à s’organiser pour concentrer les négociations salariales menées par les syndicats, qui au Japon sont généralement des syndicats d’entreprise, sur une courte période au printemps.
Globalement, les syndicats des secteurs manufacturiers tels que l’automobile, l’électricité et la sidérurgie prennent l’initiative et donnent le ton général des augmentations salariales. L’objectif de cette stratégie est de faire en sorte que l’augmentation salariale obtenue par ces syndicats devienne une référence dans les négociations salariales, même pour les travailleurs des petites et moyennes entreprises (PME) qui ne sont pas membres d’un syndicat.